Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. Sur eux la seconde mort n’a pas d’emprise : ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et régneront avec lui pendant les mille ans.
Même si l’attente du retour imminent du Christ taraude encore de façon urgente quelques groupes chrétiens à la fin du deuxième siècle, les communautés chrétiennes de cette période sont plutôt préoccupées de trouver dans les Écritures de quoi confirmer leur espérance. Sous la plume des théologiens qui se lèvent, la cohérence de l’espérance chrétienne s’argumente. À Lugdunum, dans la dernière décennie du deuxième siècle, Irénée ne fait pas l’impasse sur ce verset mystérieux du livre de l’Apocalypse – Ap 20,6 – à la postérité controversée dans ses interprétations1. Comment Irénée appréhende-t-il la fin des temps et la résurrection des morts…