Aux origines de l'école de Tübingen. Johann Sebastian Drey: Brève introduction à l'étude de la théologie (1819), éd. M. Seckler, tr. J. Hoffmann. Avec des contributions de J. card. Ratzinger, W. card. Kasper et M. Seckler, et des textes de P. Chaillet, M.-D. Chenu, Y. Congar et P. Godet, postf. J. Doré
Col.
Théologie
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Recenseur :
Noëlle Hausman s.c.m.
Avec des contributions du cardinal Joseph Ratzinger, du cardinal
Walter Kasper et de l'éditeur scientifique Max Seckler, dans une
traduction de Joseph Hoffmann, ornée d'une postface de Mgr Joseph
Doré (soit 160 p.), voici (en 190 p.) la première traduction
française de la Brève introduction à l'étude de la théologie qui,
de plus, bénéficie des abondantes notes de l'édition critique
allemande encore à paraître. L'ouvrage de 1819 est considéré comme
fondateur de cette École catholique de Tübingen, illustrée par
J.-A. Möhler, et découverte en France à partir des années 1930 par
les Chenu, Congar et autres de Lubac. Prenant donc en
considération, comme le dit son titre, «le point de vue
scientifique et le système catholique» - nous voici à l'âge
scientifique et non plus scolastique de la théologie -, la Brève
introduction comprend deux «parties principales». La première, ou
«introduction générale», comporte trois sections, successivement
consacrées à «religion, révélation, christianisme»; la théologie
chrétienne; les conditions de l'étude de la théologie («Quiconque,
par conséquent, possède les qualités grâce auxquelles il est
possible de transformer la matière de la théologie en un savoir
vivant et de mettre en oeuvre ce savoir de façon féconde et
bienfaisante dans l'Église dans une perspective pratique (…),
celui-là est appelé à l'étude de cette science»). La «deuxième
partie principale» est une «présentation encyclopédique des parties
principales de l'étude de la théologie», également disposée en
trois sections: la propédeutique historique (avec la Bible et la
théologie historique du christianisme); la théologie scientifique
(fondation ou apologétique, science spéciale ou dogmatique); la
théologie pratique (gouvernement, administration ou ministère dans
l'Église, théologie pratique). De déduction en affirmation, le
traité progresse ainsi rigoureusement vers sa fin, pastorale, ou au
moins, éducative. S'il y met un peu de peine, et s'il accepte les
considérants donnés, quiconque s'intéresse aujourd'hui à la
théologie se laissera encore impressionner par ces formulations
ouvragées, dont voici un exemple entre mille: «il n'existe pas de
liturgies universelles comme il existe des Symboles universels»
(291). - N. Hausman scm