Chaque épître se trouve envisagée de la même manière: une introduction précède la traduction et le commentaire. La bibliographie finale offre une synthèse utile. Elle comprend trois sections: commentaires (187-189); littérature générale sur les épîtres johanniques (189-194) et littérature particulière sur les différentes parties des textes, d'après le découpage proposé (194-200). Un index des citations bibliques (201-213) et un index des noms propres (214-216) rend aussi la consultation commode. Cette présentation claire fait de l'ouvrage un instrument de référence tant pour l'enseignant et pour le pasteur, que pour l'étudiant et l'«amateur» des épîtres johanniques. La partie principale est consacrée à la première épître, compte tenu de son importance. L'introduction aborde les questions débattues: caractéristique littéraire et unité; construction; relation avec le quatrième évangile; adversaire - la gnose sous ses différentes formes se profile à l'horizon (24); destinataires; caractéristique théologique; auteur; lieu et date de composition.
L'A. se situe dans l'optique de D. Mollat, I. de la Potterie et E. Malatesta en ce qui concerne l'organisation du texte en trois parties et l'orientation de l'interprétation, inspirée par la nouvelle Alliance selon Jr 31,31-34 et Ez 36,26s. (16,28). Les trois parties (1,5 - 2,27; 2,28 - 4,6; 4,7 - 5,13) sont mises à l'enseigne de «critères pour la communion avec Dieu et la vie»; mais seules les deux premières sont subdivisibles en trois sections parallèles: «rupture avec le péché» (1,5 - 2,2; 2,28 - 3,10); «garder les commandements: l'amour fraternel» (2,3-11; 3,11-24); «rupture avec le monde, la foi correcte (rechter Glaube)» (2,12-27; 4,1-6). La troisième partie obtiendrait un effet de dissymétrie, en omettant la première section et en se limitant aux deux dernières: «garder les commandements: l'amour fraternel» (4,7-21); «victoire sur le monde et vie en foi et amour» (5,1-13). Dans ce cas, l'épilogue comprend 5,14-21.
Cette proposition risque d'estomper la portée de l'affirmation répétée en 4,7.16: «Dieu est amour». L'inclusion qu'elle signale pourrait à son tour délimiter une première section, parallèle aux précédentes sur «Dieu, lumière» (1,5 - 2,2) et sur Jésus-Christ «juste» (2,28 - 3,10). Les composantes de la fin de l'épître se trouveraient de la sorte réparties autrement (l'épilogue se limite à 5,18-21), au bénéfice d'une plus grande homogénéité de l'ensemble. L'A. n'a pris connaissance du travail monumental de G. Giurisato qu'après la rédaction de son étude (7). Les différences d'approche sont stimulantes. Cette somme de travail lève déjà certains coins du voile. Mais 1 Jn n'a peut-être pas encore révélé son secret, notamment du point de vue de l'articulation entre Alliance et nouvelle Alliance. - Y. Simoens, S.J.

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