Reprenant, sources à l'appui, la longue histoire des rapports entre la Franc-Maçonnerie et les religions - principalement le catholicisme, l'A. rappelle les rapports difficiles entre elles, souvent faite de condamnations et d'hostilité agressive, et même «bête» à certaines époques, de part et d'autre. Affirmant nettement, tout au long de son ouvrage, que la Franc-Maçonnerie n'est pas une religion - encore moins une «secte» - qui n'a aucun «dogme», l'A. énonce sa thèse immédiatement après sa «confession» qui vient d'être énoncée: «La franc-maçonnerie, la vraie, accueille toutes les religions. Elle les vénère toutes, le franc-maçon choisissant, lui, celle qui lui convient en totale liberté» (p. 17). Selon lui, il n'y a donc aucune incompatibilité entre l'adhésion au catholicisme (et à d'autres formes religions) et celle à la franc-maçonnerie.
Indépendamment de la contradiction logique concernant l'absence de «dogme» - ceci est au moins une vérité «absolue» - d'autant plus étonnante que l'A. distingue la «vraie» franc-maçonnerie de «déviations» (pour faire court) imputables à certaines loges, et tout en reconnaissant que parmi les francs-maçons, il en est sans nul doute d'excellents et que les anathèmes réciproques font rarement avancer les choses, on ne peut que poser la question suivante: comment se fait-il qu'on refuse à un prêtre catholique d'assister au passage à la maîtrise d'un membre de sa famille? J'entends bien que chaque famille «spirituelle» ait ses «secrets»; mais tous les grands moments de la vie chrétienne sont par principe «publics». Pourquoi n'en va-t-il pas de même du côté franc-maçon? - B. Joassart sj