L'art d'éduquer. Regard sur Thérèse d'Avila. Trad. E. Hass et Gr. Solari
Edith SteinSpiritualité - Recenseur : Noëlle Hausman s.c.m.
Le Père Golay rappelle aussi ce qui demeure trop inaperçu aujourd'hui: «Il y a enfin un autre point commun à Thérèse et Édith: du sang juif coule dans leurs veines. Édith l'ignorait… N'y a-t-il pas là quelque chose qui a pu renforcer la 'connivence' entre (elles)»? (30-31). Pour en venir à la pensée d'É. Stein qui voyait l'éducation comme un travail de cocréation (48, 88) dont la direction spirituelle est l'essentiel (83), l'ancien professeur de Spire souligne combien cette action sur les âmes «ne se laisse pas saisir, sinon à travers des signes, par lesquels nous parviennent les rumeurs de l'oeuvre au noir en cours sous le voile des apparences» (89); c'est donc à la sainteté des filles de Thérèse qu'on appréciera la sainteté de leur Mère. On se souviendra alors que c'est une moniale formée par Anne de Jésus à Bruxelles qui sera l'une des fondatrices du Carmel de Cologne où Édith Stein entrera le 14 octobre 1933 (98). Et que Soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix a été proclamée co-patronne de l'Europe par le Pape Jean-Paul II, le 2 octobre 1999. Thérèse d'Avila interprétée par Édith Stein: une source d'intelligibilité sur la transmission de la sanctification chrétienne à laquelle nous n'avons pas fini de puiser. - N. Hausman, S.C.M.