L'«odologie» invite surtout à contenir le savoir sur Dieu, l'«ontologie» du divin. Nous avons habituellement la tentation de plier le chemin sur la science et d'épuiser ainsi la «sainte indifférence» dans quelque affirmation assurée de soi; mais on détruit ainsi la légitimité du savoir et son ouverture aux perfections divines qui, pour être entendues droitement, doivent l'être métaphoriquement, «comme si», disait Plotin, des traces pour un chemin. Le livre médite ensuite sur la relation du christianisme avec le monde sécularisé et laïcisé d'aujourd'hui et sur l'attrait de la conscience occidentale par la pensée orientale. L'A. a beaucoup de sympathie pour cette pensée qui est capable d'abriter nos exigences spéculatives les plus pointues, par exemple quant à la distinction entre l'unité et l'unicité. Nous aurions à mieux comprendre le sens de l'être, à éviter que «l'autrement de modalité se soit converti en altérité souvent mortifère» (p. 55). Plus particulièrement, le christianisme a pour tâche de vivre «autrement» le rapport aux religions orientales; «une longue écoute est nécessaire pour que l''autre', si éloigné soit-il, devienne, à force de patience, le proche de chacun» (p. 171). - P. Gilbert, S.J.
L'«odologie» invite surtout à contenir le savoir sur Dieu, l'«ontologie» du divin. Nous avons habituellement la tentation de plier le chemin sur la science et d'épuiser ainsi la «sainte indifférence» dans quelque affirmation assurée de soi; mais on détruit ainsi la légitimité du savoir et son ouverture aux perfections divines qui, pour être entendues droitement, doivent l'être métaphoriquement, «comme si», disait Plotin, des traces pour un chemin. Le livre médite ensuite sur la relation du christianisme avec le monde sécularisé et laïcisé d'aujourd'hui et sur l'attrait de la conscience occidentale par la pensée orientale. L'A. a beaucoup de sympathie pour cette pensée qui est capable d'abriter nos exigences spéculatives les plus pointues, par exemple quant à la distinction entre l'unité et l'unicité. Nous aurions à mieux comprendre le sens de l'être, à éviter que «l'autrement de modalité se soit converti en altérité souvent mortifère» (p. 55). Plus particulièrement, le christianisme a pour tâche de vivre «autrement» le rapport aux religions orientales; «une longue écoute est nécessaire pour que l''autre', si éloigné soit-il, devienne, à force de patience, le proche de chacun» (p. 171). - P. Gilbert, S.J.