La chiesa e i divorziati risposati. Questioni aperte, trad. A. Laldi
Eberhard SchockenhoffLiturgie et pastorale - Recenseur : Simon Decloux s.j.
Pour la période entre le iiie et le ve s., quelques exégètes modernes reconstruisent un type de solution principal, qui aurait été représenté de manière plus ou moins commune chez des écrivains ecclésiastiques en Orient et en Occident, à l'exception de Jérôme et d'Augustin. Selon cette interprétation du patrimoine de la tradition, pendant quelques siècles, la discipline ecclésiastique permit au mari non coupable, après la séparation de son épouse, de contracter un nouveau mariage s'il ne réussissait pas à vivre d'une manière chaste, alors qu'au mari coupable n'était pas interdit un second, voire un 3e mariage. Un nouveau mariage n'était pas non plus interdit à la femme si elle avait été abandonnée sans faute de sa part. Notons que cette position n'est pas celle d'autres auteurs dont les études ont été déterrées récemment (p. ex. H. Crouzel, «Divorce et remariage dans l'Église primitive. Quelques réflexions de méthodologie historique»,NRT 98/10, 1976, p. 891-917, traduit en 2014 en anglais, espagnol, italien, et en 2015 en roumain).
La vraie demande n'est pas de savoir si l'Église d'Occident peut déroger à sa règlementation actuelle en ce qui concerne les divorcés remariés, mais si elle doitle faire. Ce n'est que si elle reconnaît de bons motifs en ce sens qu'elle pourra changer la pratique à laquelle elle s'est toujours tenue, et cela parce que cette pratique est considérée comme légitime au regard de l'exigence de l'Écriture. Qu'elle ait le pouvoir d'expérimenter d'autres voies, un recours à la pratique des Églises orthodoxes suffirait à l'assurer, car elle reconnaît explicitement la pratique pastorale de celles-ci, alors même qu'elles divergent de l'Église catholique. - S. Decloux sj