La difficulté d'un tel ouvrage - rédigé par des auteurs dont la présentation en quatrième page de couverture inspire confiance: le premier a été rédacteur en chef du Figaro et est maître de conférence à l'Institut des Sciences politiques et à l'Université Paris II, le second, ayant été correspondant de l'Agence France-Presse et est aujourd'hui journaliste couvrant l'actualité du Saint-Siège pour le Corriere de la Sera et Paris Match - provient de ce que finalement on hésite quant à la qualification du ton adopté par les AA. pour traiter des réalités de nature bien différente: ainsi l'ouvrage s'ouvre sur une histoire - rapide - des relations entre le catholicisme et le judaïsme, ce qui est quand même tout autre chose que les questions relatives à la garde-robe des personnes attachées à l'administration vaticane, ceci étant à son tour bien différent de ce qui entoure les canonisations.
Et si rien ne dit que l'histoire doit être relatée de façon ennuyeuse et qu'un humour sain doit en être banni à tout prix, rien ne permet toutefois de se dispenser de vérifier ses allégations. Mgr Benigni, qui fut à la tête de la «Sapinière», société secrète qui connut son heure de gloire lors de la crise moderniste, ne fut jamais Secrétaire d'État de Pie X, et quoi qu'on puisse penser du miracle de saint Janvier, celui-ci ne fut pas rayé du calendrier liturgique de l'Église. Il est probable que les AA. seront lus… et alors? - B. Joassart sj