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Gérard Pfister, Le livre des sources: éléments d'une sagesse

Évelyne Frank

Gérard Pfister est éditeur, traducteur, essayiste et poète. Mais son dernier livre est un roman : Le livre des sources, paru en 2013, chez Pierre-Guillaume de Roux.

L’ouvrage a quelque chose de grandiose. Il a plusieurs dimensions : littéraire en sa maîtrise de genres différents comme la lettre, les notes de lecture, le journal intime, le témoignage, le récit, la prière ; historique par son approche très documentée de l’Alsace au xive siècle et en 1939-1945 ; philosophique et politique, puisque sont dits les enjeux, pour notre pensée encore, du détournement de la spiritualité par le nazisme ; théologique et spirituelle, par ses analyses du mouvement des Amis de Dieu, et, de façon plus générale, de la mystique rhénane, si importante pour l’Europe.

Ma lecture de cet ouvrage en retient tout particulièrement des passages proposant une sagesse. Un parcours se dessine ici, pareil à une initiation, avec ses étapes. Il mène bien loin. De l’ordre de la trace plus que de la voie, il signale, mais invite surtout à inventer. Je voudrais explorer.

Le roman

De façon fictive, le récit évoque, à travers son journal découvert à titre posthume, un jeune professeur de philosophie, Serge Bermont, qui fut longuement détenu, torturé et assassiné par la Gestapo de Strasbourg, en septembre 1942. Ses recherches avaient attiré l’attention des nazis. Elles portaient sur la mystique rhénane, qu’il restaurait en son jaillissement premier détourné par l’idéologie régnante. Il retrouvait un autre Maître Eckhart que celui de Rosenberg, qui l’avait pris pour fondateur de la « nouvelle religion ». Il approchait également, antérieure à Maître Eckhart, toute la mouvance de la « Communauté du Haut-Pays », mise en relation avec l’« Ami de Dieu ». Les questions et remises en question du jeune professeur gênaient.

Pour en avoir par hasard retrouvé les notes, qu’il avait cachées dans leur maison au cœur des Hautes-Vosges, sa femme en transmet le contenu au narrateur. Sociologue soucieux, dans ses recherches, de transposer dans le champ politique le fruit de ses réflexions, celui-ci a été invité par la « Société des Amis de Serge Bermont » à tenir la conférence de clôture des travaux annuels de l’association. L’épouse et le narrateur relisent les Carnets du jeune professeur en la fin du xxe siècle, où ces textes prennent, sur fond de mutation de notre civilisation, de nouvelles colorations.

C’est la première fois que les écrits du professeur mort une cinquantaine d’années plus tôt sortent du silence, avec ce que cela a d’intellectuellement passionnant. Le lecteur pressent, sous-jacentes à ce procédé narratif, l’expérience tout à fait concrète et les préoccupations éthiques de l’éditeur d’Arfuyen, ce qui n’est pas sans intérêt.

Ainsi, des contemporains pratiquent dans ce roman la lecture croisée de journaux intimes distants de six siècles. Les questions de l’institution, de la transmission, de la récupération idéologique d’un propos, travaillent le texte. Si certains passages donnent voix aux préoccupations tantôt d’un éditeur, tantôt d’un auteur, c’est bien le souci de tout humain quant au sens de sa vie et de son œuvre qui est ici mis en mots et retravaillé.

Le livre suscite le respect pour sa réflexion nuancée. Il donne à mieux comprendre ce qui s’est joué intellectuellement en régime nazi mais propose aussi une relecture intéressante de la crise à la fois financière, intellectuelle, politique et spirituelle en notre société aujourd’hui, resituée dans une vaste fresque historique. Un chemin hors de l’aporie est proposé.

De quelle sagesse s’agit-il ? Biblique ? Oui, il est bien question comme dans l’Ecclésiaste du temps favorable à toute chose. Des motifs bibliques sont repris. Et non, car, significativement, le comput n’est pas ici celui de la Genèse. Ce n’est pas « il y eut un soir, il y eut un matin » Gn 1,5 mais, selon le comput courant : « Il y eut un matin, il y eut un soir. »

C’est une sagesse héritée de mondes géographiques et culturels divers, en des temps multiples, dans un grand attachement aux mystiques rhénans. En quarante ans environ, les quêtes de la jeunesse, les traductions entreprises, le travail d’édition et l’organisation de prix internationaux ont donné à Gérard Pfister une connaissance de ces univers incomparable.

Mais cette sagesse est surtout personnelle. C’est celle d’un homme à l’intelligence ouverte, bienveillante mais sans concessions, dans la maturité. Devant la vieillesse qui n’est pas encore commencée, il pose dans Le livre des sources la question de ce qui tient dans le tumulte des crises et à l’approche de la mort.

De l’apprendre à voir jusqu’à la contemplation

La première étape semble être apprendre « simplement à voir » (p. 193). Autrement dit, bien avant tout départ pour une quête de l’invisible, il y a le fait d’être vraiment là, de donner une présence que je dirai « réelle » à ce monde, de regarder et de voir le visible, de réaliser au sens anglais du terme : « Il n’a qu’à lever les yeux et tout lui apparaît avec une merveilleuse évidence » (p. 194).

Ce voir est charnel : « J’aime cette maison, ce paysage, ce ciel (…) notre vrai lieu » (p. 407). Il émeut au point que l’auteur recourt à nouveau à l’écriture poétique et en vient à personnifier le paysage, le tutoyant : « je te sens contre ma peau/couler dans ma poitrine/ comme l’eau d’une source invisible » (p. 207).

Nous sommes tout de suite, par le voir, au plus près, puisque surgit dans ce poème la comparaison avec l’eau, écho du titre Le livre des sources.

Ce voir est redoutable, parce qu’il confirme ce que nous pressentons : nous sommes peu de choses.

Accepter d’être délogé

Entrer dans ce voir présuppose le fait de s’être d’une certaine façon quitté, par le renoncement au(x) souci(s) et par le rire. « J’apprends / à m’oublier » répète de façon lancinante l’oratorio du dernier recueil poétique.

Les soucis, ou plutôt « le souci1 », se porte à notre rencontre et s’impose à nous. Le point de départ, dans la poésie de Gérard Pfister2 est ceci : « Nous ne savons que notre crainte atroce, sans raison » ; « notre vie s’enchevêtre sans aucun sens3 ».

À vouloir, en y pensant, traiter le souci, nous l’entretenons. La ratiocination nous en fait même complice. Il en résulte un enfermement mortifère dans des attitudes éminemment narcissiques4.

L’acte de voir tel qu’il se présente dans le roman est rupture volontaire et déterminante avec le souci : « Alors les retours sur soi, les doutes, les calculs n’ont plus cours. Plus rien d’autre ne compte que la contemplation de cette beauté (…). C’est comme une délivrance, une impression d’absolue légèreté » (p. 194).

Le rire n’est pas ici une dérision générale. La parole reste révérée, surtout la parole poétique, qui, elle aussi, est exode car, dit l’auteur, elle « fait exploser le langage, (où elle) le disloque, et avec lui toutes nos certitudes. (…) Elle frappe comme la foudre, et on est irradié, illuminé, détruit ». Mais on est « libre (…) » (p. 408). Comme le voir, qui nous lave de nous-même, la parole poétique est « manière de balayer nos défenses, nos peurs pour nous faire entrer comme de plain-pied dans l’évidence ouverte du ciel. Le contraire de l’idéologie (…) » (p. 408).

Or cette parole s’est elle-même en quelque sorte quittée. Elle n’accepte plus en son sein ornement, bavardage, logorrhée, idéologie, compétition (p. 196, 407) et peut-être même tradition, le rêve de l’auteur étant celui d’un commencement radical5. Rien de naïf dans cette position. Parce qu’il est aussi éditeur, le poète ici sait l’importance de la mémoire.

De l’ici et maintenant jusque là-haut

Le voir, ici et maintenant, suscite la volonté de partir et de monter (p. 298-299). C’est une aspiration personnelle. C’est aussi le désir des orants de tous les temps et finalement de tout humain, Adam (p. 298). L’ouvrage évoque : « depuis toujours et jusqu’à la fin des temps », « l’unique et éternelle montée », « la même et unique ascension », celle de « Moïse », d’« Élie » et du « Fils », « sur une même montagne, comme si de tout temps et à jamais il ne devait y avoir parmi la multitude des hommes qu’un seul Ami de Dieu du Haut-Pays, toujours naissant, toujours mourant, toujours renaissant. » La montagne peut « s’appeler Sinaï, Horeb ou Thabor », c’est « toujours la même et, là-haut, dans le lieu de l’écoute, le seul royaume, le pays près du ciel, le vrai Haut-Pays. »

Ce n’est pas seulement un désir. C’est aussi une « tâche », « à renouveler » ce qui laisse la possibilité d’inventer dans la fidélité.

Il n’est cependant pas question de monter pour monter. Il s’agit de, là-haut, « entendre la voix du Père ».

Joie et paix

Là, métaphoriquement, l’être prend feu, « expérience de l’étincelle et de la liberté ultime » (p. 416-417). Qui a vécu cela dans le roman témoigne : « il y a eu d’un seul coup au fond de moi une étincelle, une lumière très forte, qui m’a envahi complètement. Je ne savais pas ce que c’était, d’où elle venait. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je n’avais jamais connu ça et ça ne m’est jamais arrivé avec cette force par la suite. » Ce feu n’est pas sans rappeler le rayonnement de Moïse sur la montagne et du Christ transfiguré.

C’est bonheur (« heureux »), « vie », « espoir » (p. 416), c’est aussi « la paix » (p. 407), une « paix profonde, en nous et en toutes choses, comme une présence vivante, amie ». Elle permet les retrouvailles avec soi-même : « Nous avions oublié que c’était quelque chose qu’on pouvait presque toucher du doigt, respirer comme une odeur. Nous avions oublié que la vie était simplement cela ». Et voici que « nous éprouvons cette intensité qui donne à toutes choses et à nous-mêmes une présence plus forte ». Autrement dit, le sentiment d’une présence bien là donne de se rendre soi-même présent. Une relation étroite avec la Présence donne d’être, selon l’expression d’un autre poète, Jean-Pierre Lemaire, « de plain-pied avec toute la terre6 ».

L’accès au « lieu »

Cette paix devient critère de vérité. Elle signale que nous sommes arrivés dans le « vrai lieu ». Il n’y là rien de l’ordre de la preuve, c’est simplement à vivre : « présence qui n’a pas besoin d’être affirmée ni définie, seulement éprouvée, goûtée. »

Comment ne pas rapprocher cela de la mystique juive, où le maqom, le lieu, est si lié à la Présence, la Shekinah, qu’il en devient presque l’un des noms7 ? Dans la poésie de Gérard Pfister, cette attention au « lieu », se manifeste dès les premiers recueils, l’un d’eux ayant pour titre Y8, mot le plus ramassé de la langue française. Le dernier ouvrage poétique redit : « c’est autre/ part/ que cela/ se passe »9.

« Le lieu » me semble à articuler avec « l’instant » tel que l’évoque le moine François Cassingena-Trévedy :

L’homme est un éphémère (…) Un même instant de même étoffe, se reproduisant de façon récurrente et comme de loin en loin, assure la construction de l’existence (…). L’instant, tel que nous l’entendons ici, est une unité d’existence aussi complète qu’immobile, vécue simultanément sur le mode de la ferveur la plus intense et sur celui de la paix la plus profonde10.

Coïncidence

Ce lieu est vraiment d’unité et d’abord d’unité intérieure puisqu’ici « la joie la plus pure et la plus profonde mélancolie ne s’opposent pas, mais se conjuguent en une même vérité presque matérielle, palpable en même temps qu’éternelle » (p. 407). Il y a coïncidence de soi avec soi ; il y a aussi coïncidence du lieu et du monde, de l’espace et du temps, de l’instant et de l’éternel.

Que rien ne soit figé signale qu’il n’y a pas de fusion. Le sentiment de plénitude éprouvé demeure même quand les sensations n’en sont plus là : « Je vous parle maintenant, un demi-siècle après, et c’est comme si je ressentais encore un peu de cette impression, tout au fond de moi. Cela ne m’a jamais vraiment quitté » (p. 416).

Fleurir et passer

De fait, note l’auteur, « le plus choquant » (p. 316), tout à fait « indécent » (p. 319), serait de vouloir que les choses continuent malgré tout. « Que tout ça survive. Les fantômes, il n’y a rien de pire ! » (p. 316).

Son rêve de poète est tout autre que la survie par la postérité : « sa grande affaire, c’était l’éternité, rien d’autre » (p. 300). Celle-ci est de l’ordre non d’une « fin », non d’une « perpétuation » mais dans tous les sens du terme un « achèvement » (p. 319). Ceci reprend la dernière parole du Christ en croix : « l’œuvre est accomplie », menée jusqu’à terme et parvenue à une authentique plénitude.

Il n’est donc pas question de se survivre mais de fleurir et passer, dans le consentement à un certain effacement de soi. D’où un nécessaire anonymat : pas de signature, seulement cette mystérieuse et toute simple appellation : « l’Ami de Dieu du Haut-Pays » (p. 299).

Sans céder sur son désir

Il y a cette question : « Que reste-t-il d’une vie, aussi glorieuse, aussi humble soit-elle ? » (p. 309) ; « que reste-t-il de tout ce que nous écrivons quelques siècles plus tard ? » (p. 300). Il y a ce constat : qui demeure encombre. Même l’auteur classique tombe sous le coup de cette loi : Flaubert, « qui le lit encore sinon les professeurs et des élèves qu’on oblige à le faire ? » (p. 300).

Paradoxalement, l’effacement voulu dans le fait de ne pas laisser de trace et d’en rester au secret (p. 320) procède non d’un refus d’être mais du choix de l’être que l’on ne veut pas momifier. Et tout n’est pas aboli puisque « à jamais notre geste portera témoignage de ce qui seul importe, de ce qui seul a été. Ce qui toujours sera » (p. 319 et 322).

Au prix d’un travail sur soi

Tout semble se jouer en un instant. Ce n’est qu’une apparence. Cet instant advient par-delà bien des heures de travail sur soi, ceci, écrit l’auteur, « comme s’il avait fallu tout ce cheminement antérieur pour mériter que se produise enfin, mais sans que vous y soyez pour rien, ce que vous aviez toujours attendu » (p. 14). Le texte est clair : le travail sur soi prépare l’instant mais ne fait pas l’instant. Celui-ci advient par grâce.

Dans ce travail, il s’agit de protéger en soi l’élan, que j’appelle enthousiasme, que Gérad Pfister nomme « ferveur » (p. 222), que d’autres encore diront « émerveillement ». Cela passe par le fait de retrouver « cette parole sauvage » qui peut être sienne mais qui doit être « reconquise par des hommes et des femmes à qui on l’a ôtée » (p. 205).

Comme pour l’ascension de la montagne, le mouvement est personnel et pourtant enté sur celui de toute l’humanité, « comme si dans la multiplicité des voix, des sources, il n’y avait qu’un seul jaillissement. Comme si nous ne faisions que redire ce qui depuis toujours tente en vain de se dire, de se connaître » (p. 291). Ici aussi, rien de figé : le « comme si » récurrent de l’auteur maintient le jeu dans tous les sens du terme.

Une confiance ascétique et souriante

Le consentement à l’effacement repose sur une confiance d’autant plus remarquable qu’elle s’obstine au cœur d’une réflexion, dans le roman sur les conflits médiévaux, la tourmente nazie et la « crise actuelle », avec leurs détériorations sociétales et leurs mesquineries individuelles. Il y a ainsi cette affirmation paisible : « D’autres temps viendront où ce que nous aurons vécu pourra servir de levain pour établir un nouveau monde. » (p. 230)

Ce propos me paraît à articuler sur cette lecture de la mort d’autrui : « C’est en nous souvenant de leur amour que nous trouverons la force de bâtir » (p. 254). Ainsi, à l’échelle d’une société ou d’une existence, le passé connaît et connaîtra une fécondité dans la mesure où il est ferment — d’où le terme ci-dessus de « levain » — en ce sens qu’il donne courage aux générations qui suivent.

Cette confiance est capacité de tenir dans l’attente. Car il importe que « le ferment qui a été mis de côté pour d’autres jours trouve enfin la pâte où il pourra lever » (p. 266). Cet aspect, certes peu développé dans le roman, est essentiel dans la pensée de Gérard Pfister, qui, dans le dialogue, parle volontiers du « kaïros », en termes de coïncidence favorable advenant soudain entre une attente et une possibilité s’ouvrant enfin. Cela a quelque chose d’ascétique au sens premier du terme, parce qu’il s’agit de ne pas s’avachir mais de tenir jusque dans les temps obscurs, et c’est souriant, empreint d’une certaine Gelassenheit.

L’attente n’a rien de passif. Construira-t-on un Temple, pour durer ? Non, Gérard Pfister préfère « cette unique maison aux multiples demeures, pour lui et pour chacun de nous » (p. 261) qui n’est pas sans ressemblances avec ce que le Christ dessine dans les Évangiles comme architecture pour la Maison de son Père (Jn 14,2). Ceci adviendra par l’écriture, où l’on transcrira selon : « les lumières et la foi qui nous avaient été données » (p. 286).

*

L’œuvre de Gérard Pfister est passage de la « peur » (p. 416) dans le roman et du « souci » en poésie à une paix intérieure heureuse qu’instaure une présence au monde paradoxale.

Celle-ci consiste en effet en un regard intense posé sur ce qui est, regard par lequel on accepte de se quitter pour être bien attentif à ce qui se donne. On est donc bien là. Et pourtant c’est « comme si nous étions passés (…) dans une autre dimension » (p. 290).

D’où la symbolique de l’ascension sur la montagne sainte, mouvement du corps, mouvement de l’âme.

Cela pourrait être pris pour une fuite, et de soi par refoulement, et des combats quotidiens, par le biais d’une retraite. Il n’en est rien puisque le processus ultimement permet une nouvelle rencontre avec soi, plus libre. Il n’en est rien puisqu’il s’agit de poser un geste qui, tout en reprenant une tradition ancienne, inaugure et ouvre l’avenir pour d’autres. Il n’en est rien puisqu’il s’agit bien de construire, mais avec des priorités différentes et en osant la confiance au milieu des désespoirs d’une société.

Le roman, qui tisse des textes différents, déploie une culture peu commune et propose une sagesse pour les temps actuels, est de grande force mais sa puissance réside encore plus, me semble-t-il, dans cette confiance. Il y a cette certitude que la transmission se fera, certes dans la rupture et l’oubli, par rupture et réinvention. En découle une décision, que Gérard Pfister met en place, et par l’écriture personnelle, et par l’édition d’autres auteurs : confier aux textes ce qui fait vivre et laisser dans le temps les générations faire à leur manière.

Notes de bas de page

  • * G. Pfister, Le livre des sources, Paris, Éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2013, 14x22,5, 432 p., 24,9 €, ISBN 2-36371-0680.

  • 1 G. Pfister, Blasons, Paris-Orbey, Arfuyen, 1999, p. 13, 18. Y a-t-il ici un écho des développements dont ce mot a fait l’objet dans les philosophies occidentales — celle de Heidegger en particulier ?

  • 2 G. Pfister, Le temps ouvre les yeux, Paris - Orbey, Arfuyen, 2013.

  • 3 Id., Faux, Paris-Orbey, Arfuyen i, 1975, p. 6 et 7.

  • 4 Id., Le tout proche, Castellare-di-Casinca, Lettres vives, 2002, p. 42-43.

  • 5 Entretien avec l’auteur à Strasbourg, Café Broglie, le 11 sep. 2004 : Gérard Pfister cite Maître Eckhart : « Ce qui est vivant vient de l’intérieur ; ce qui est mort vient de l’extérieur » et me dit son désir d’une parole qui vienne non de la culture mais de rien, émanant du silence.

  • 6 J.-P. Lemaire, Figure humaine, Paris, Gallimard, 2008, p. 74.

  • 7 Gn 18,33 ; 22,3 ; 28,11… La référence essentielle est la dernière, qui renvoie au lieu sur lequel s’érige l’échelle de Jacob, qui lui-même renvoie au Mont Moriah. E. Munk, La voix de la Thora. La Genèse, Paris, Fondation Samuel et Odette Lévy, 1981, p. 290.

  • 8 G. Pfister, Y, Paris - Orbey, Arfuyen, 1981.

  • 9 Id., Le temps ouvre les yeux (cité n. 2), p. 12.

  • 10 F. Cassingena-Trévedy, Étincelles iii, Paris, Ad Solem, 2010, p. 493.

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