L'auteur traite de la place de la Mère de Dieu dans l'«être ecclésial» de l'Orthodoxie. Son rôle central dans la vie spirituelle et liturgique, essentiellement christocentrique, consiste en la médiation qu'elle opère entre la Parole de Dieu et son silence, entre la Tradition et la mémoire cachée dans son coeur. Dans leur protection (pokrov en russe) contre les vicissitudes de cette vie se trouve révélée la maternité de Dieu. Voilà pourquoi sa figure, au-delà de la confrontation des conceptions théologiques, porte en soi cette sagesse initiale qui fait ontologiquement de la multitude des croyants une âme dans le Christ.