Dans ses études sur l'Église de Cappadoce au IVe siècle, le P. Gribomont note que les chrétiens des fraternités basiliennes ne conçoivent pas encore leur engagement de virginité en termes de vie monastique, avec des règles précises. Au contraire, ils semblent situer leur vocation dans un mouvement ascétique plus large : l'appel de tous les chrétiens même mariés à la perfection chrétienne. L'article tente d'abord de mieux comprendre les enjeux de ce mouvement ascétique et analyse ensuite le Traité de la virginité de Grégoire de Nysse, écrit précisément à l'intention des chrétiens de Cappadoce. On y découvre la dimension essentielle de la virginité à l'intérieur de l'idéal qui appelle tous les chrétiens à la perfection