L'A. est un ancien pasteur luthérien devenu prêtre catholique. Il
nous présente ici la seconde série de ses homélies dominicales.
Elles concernent l'année B. À côté de considérations exégétiques
solides, étayées par d'abondantes références au louvaniste Camille
Focant (L'évangile selon Marc), à
Benoît xvi (Jésus de Nazareth) et aux
excellentes notes de la tob, l'A. s'étend surtout sur ce qu'il
appelle des actualisations nécessaires. Fervent partisan du
Concile-continuité et de la messe en forme extraordinaire, il est
conscient, nous dit-il, du risque qu'il prend de nous «choquer» en
exposant ses divers regrets: suppression de la septuagésime,
remplacement du confiteor par un kyrie élaboré, abandon de la
pratique de l'agenouillement, élimination de certains versets
bibliques, remplacement du mot «pénitence» par «réconciliation»,
retard entre la demande du baptême et sa célébration, etc. Il
épingle le «spiritisme conciliaire», le «modernisme catholique», le
«féminisme agressif», une conception erronée du sacerdoce
universel, une apologie intempestive des adap, un
protestantisme camouflé et rampant. Il se réjouit de ce que le pape
François parle souvent du diable, et il déplore qu'on ait fait peu
de cas du vingtième anniversaire du Catéchisme de l'Église
catholique. Pour lui, «le port d'habit ecclésiastique est une
nécessité absolue». Le lecteur appréciera son respect pour la piété
populaire et ses allusions éclairantes aux doctrines et aux
pratiques protestantes qu'il connaît bien. Il applaudira des deux
mains l'affirmation que, en France aujourd'hui, «manger à sa faim
devrait être un droit». La préface est de la plume du Card.
Poupard. - P. Detienne sj