Il n'est plus nécessaire de présenter l'A. Qui n'a pas pris
connaissance des « espaces libres » qui nous invitaient à
migrer de « l'abîme du mal au pouvoir de pardonner »
(1995) ? La réception de cette recherche fut diverse. La
question à propos de l'antériorité et de l'importance théologique
du couple « manque/don » était délicate… Nous
« oserons la bienveillance » pour la réédition en poche
de cetopus de taille, issu d'une expérience :
l'analyse de ce « lien qui ne meurt jamais », et d'un
« travail » où la souffrance a conduit la théologienne,
la mère également, à explorer le désir, la joie, les mots convenus,
la culpabilité, la sainte colère, le pardon… pour que l'amour ne
soit pas dévoration. La liste des domaines étudiés est longue mais
elle nous conduit hors des « relations mortifères ». Ici
encore, nous avons un véritable « traité » (avec une
quarantaine de p. de notes, une bibliogr. et une table de
matière très détaillée) qui a « du Souffle ». Il nous
conduit pas à pas à déjouer les pièges variés des humeurs et des
émotions, des religiosités « toxiques ». Viennent alors
les pages où on apprend à « chérir la relation », c.-à-d.
à « aimer à perdre raison » et à « demeurer dans Son
amour », car il est des parcours pour lesquels nous sommes
invités à « aimer d'agapè (…) et désirer la
relation », à « aimer sans dévorer ». Ce travail ne
se fera pas en un jour, ni, d'ailleurs, la lecture de cet important
vol. - J. Burton s.j.