Barnabiti Studi. Rivista di ricerche storiche dei Chierici Regolari di S. Paolo (Barnabiti). Numero speciale in occasione del primo centenario della canonizzazione di S. Antonio M. Zaccaria (1897-1997)
Col.
Spiritualità
-
reviewer :
A. Pighin
À l'occasion du premier centenaire de la canonisation d'Antoine M.
Zaccaria (1502-1539), ce numéro spécial retrace d'abord l'histoire
des procès tardifs de béatification et de canonisation du fondateur
des Barnabites, entre 1802 et 1897, pour des motifs que l'on
comprendra grâce aux autres articles de ce volume (S. Pagano). Puis
Elena Lonora expose «L'expérience religieuse des premiers
Barnabites dans le Milan des années 1530», de même que l'action des
Soeurs Angéliques fondées par Zaccaria et la comtesse Torelli. Les
Constitutions des deux Congrégations avaient été rédigées par
Zaccaria et le dominicain Battista da Crema († 1534), entré en
conflit avec son Ordre au point que sa doctrine sera condamnée par
l'Inquisition vers 1552. Ceci causa des torts énormes à Zaccaria et
à ses deux Congrégations. G.M. Cagni étudie «La famille Zaccaria de
Crémone» depuis 1133 jusqu'à son extinction en 1979, fournit de
courtes notices sur 38 personnages ainsi qu'un immense arbre
généalogique dépliable. S. Pagano s'intéresse ensuite à «La
condamnation des oeuvres de Frère Battista da Cremona O.P.», bien
que celui-ci eût été directeur spirituel de trois saints: Gaétan de
Thiene, Zaccaria et Jérôme Émilien! Exclaustré officiellement
pendant quelque temps pour accompagner la comtesse Torelli dont il
était le confesseur et le directeur, Fr. Battista (1494-1534)
critiquait durement les clercs et les religieux, qui le lui
rendirent avec usure. Sommé de rentrer dans son couvent, défendu
bec et ongles par la comtesse qui le voulait près d'elle, le
dominicain malade finit par mourir chez elle. Dès 1536,
l'Inquisition entama son procès. Disculpé une première fois, le
dominicain fut condamné en 1552, en 1564 et en 1593 pour sa
doctrine jugée «scandaleuse, téméraire et même hérétique par
endroits». Prohibées tant qu'elles ne seraient pas corrigées, ses
oeuvres, disait-on, préparaient la voie au protestantisme. D.
Frigerio parle de «Ferrari et Morigia, les deux premiers compagnons
de Zaccaria» et les co-fondateurs des Barnabites. Enfin et surtout
G.M. Cagni présente les «Notes et documents pour une biographie
critique de M. Zaccaria ». Curieusement, la biographie du fondateur
est restée assez floue. On a même perdu beaucoup de documents qui
furent présentés aux procès canoniques. L'A. a donc fouillé les
archives de Milan et de Crémone et publie 85 documents, surtout
notariaux, dont il tire certaines conclusions pour la biographie de
Zaccaria. Pour compléter son travail, il espère que d'autres
historiens fouilleront les archives de Guastalla, chez la comtesse
Torelli et celles des autres lieux où vécut le fondateur. - A.
Pighin.