Traditionnellement appelé «Le cistercien», Thomas l'est, le plus
probablement, de l'abbaye de Perseigne fondée en 1145 dans le
diocèse du Mans. Dans son Commentaire sur le Cantique des cantiques
rédigé entre 1170 et 1189 à la demande de l'évêque de
Clermont-Ferrand, Mgr Pons, Thomas se compare à Ruth, la glaneuse.
Il glane dans les oeuvres de saint Grégoire, Bède le Vénérable,
saint Bernard, sans pour autant adhérer à leur manière de
considérer le Cantique des cantiques comme une histoire. Pour
Thomas, le «Cantique est une sorte de carrière de thèmes, qu'il
sort du contexte et envisage pour eux-mêmes», en fonction du projet
qui caractérise l'ensemble de son oeuvre, celui de dessiner, sous
divers angles, un itinéraire de conversion. Thomas se préoccupe dès
lors de voir comment passer par étapes de ce monde au monde
nouveau, de la vie présente au Royaume qui vient. La table des
matières, qui reprend les sous-titres suggérés par le traducteur,
permet de balayer la variété des thèmes abordés par Thomas. Le
lecteur pourra s'y référer, lui aussi, en glaneur et, ainsi renvoyé
à l'Écriture, se laisser guider et encourager dans son progrès
spirituel à la suite du Christ, Époux de l'Église et de l'humanité
nouvelle. - St. Dandé fmj