Dialogue avec un peintre d'icônes, l'iconographe russe Pavel Boussalaev
M. QuenotArte e letteratura - reviewer : G. Navez s.j.
Boussalaev constate que l'iconographie, à son apogée, obéissait à des lois qui, bien souvent par après, ont été bafouées par l'enlisement du clergé dans les richesses puis, à la Renaissance, par une exaltation de l'homme et des valeurs trop temporelles, coupées de Dieu et privées de leur destination. Le mouvement iconoclaste lui apparaît comme l'exacerbation d'une déception face à l'image réduite à notre mesure. Bien plus, le communisme athée et matérialiste a privé l'iconographie de sa sève divine, au point de remplacer parfois dans les iconostases le Christ par des portraits de Staline ou des oeuvres opposées à la vraie foi: les icônes, au lieu d'ouvrir sur le ciel, deviennent une muraille opaque. Mais la renaissance de l'iconographie par retour aux sources n'est pas impossible: les chap. 9 à 11, avec discernement et conviction, dégagent les exigences d'une vraie création iconique et cosmique. - †G. Navez sj