Dictionnaire d'Histoire et de Géographie ecclésiastiques, T. XXVIII: Fasc. 164 (Julien de Cividale - Kalamona)

Col.
Strumenti di lavoro - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Dans ce fascicule se rencontrent bon nombre de personnages intéressants. Julien d'Éclane (380-455), évêque en 417, intervient dès 418 dans la controverse pélagienne en réclamant un concile pour discuter les thèses condamnées par le pape Zosime; il s'oppose à Augustin qui condamnait le mariage au nom du péché originel: car Dieu créateur et bon, dit Julien, a lui-même créé le désir sexuel, lien du mariage. Il accuse Augustin d'avoir trop gardé la mentalité manichéenne de sa jeunesse et de nier la liberté humaine. Pour Julien, le baptême introduisait les enfants dans l'Église et la vie divine, sans péché à effacer. Il admettait la nécessité de la grâce, mais sans faire de l'homme un jouet de Dieu. Il fut exilé et condamné à Éphèse en 431. (Si on l'avait mieux écouté, que de dégâts on aurait évités dans l'Église d'Occident! Espérons qu'un jour il sera réhabilité. Julien l'Hospitalier est une pure légende du Moyen Âge. Julienne de Cornillon (1192-1258) orpheline, élevée par les soeurs de Cornillon à Liège, eut dès 1210 une vision sur l'institution d'une fête du Saint-Sacrement. La recluse Ève, amie influente, la soutint. Prieure de Cornillon, elle fait composer un office pour cette fête. Calomniée, elle part en 1242, mais le nouvel évêque la rappelle et institue la fête à Liège en 1246. Un autre évêque oblige Julienne à fuir à Namur puis à Fosses où elle meurt. Un légat du pape rétablit la fête à Liège en 1252 et le pape l'officialise pour toute l'Église en 1264.
J.A. Jungmann (†1975), prêtre autrichien puis jésuite, se passionne pour la liturgie, le christocentrisme, la théologie kérygmatique; il publie en 1961 son oeuvre majeure: Missarum sollemnia, explication génétique de la messe romaine. Pendant et après Vatican II, il travaille à la réforme liturgique. P. Jury (1878-1953), incroyant, converti à 14 ans, jésuite à 18, prêtre séculier à 45, psychanalyste à 50, agnostique à 53, maurassien, écrit contre l'obscurantisme de l'Église. Juste-Lipse (1547-1606), humaniste belge, deux ans jésuite, professeur chez les protestants à Iéna et à Leyde, puis retour à Louvain. Après 1591, il se montre résolument catholique et ami des jésuites. Justinien (1901-1977) patriarche orthodoxe de Roumanie en 1948. Favorable au communisme, il ne fit rien pour protéger son clergé ou les catholiques. Il refusa d'envoyer des observateurs à Vatican II, mais renoua avec Rome en 1972. P. Juusten (†1576), un des 3 introducteurs du luthéranisme en Finlande. Prêtre en 1540, il suivit les cours de Luther et de Mélanchthon et rentra dans son pays. Son roi rompt avec Rome et nomme Juusten évêque. Celui-ci appuie la tendance «Haute Église» et le sacrement de pénitence avant la communion pascale. L. Kaas (†1952), prêtre allemand, député en 1919, président du parti du Centre en 28, appuya l'élection d'Hitler comme Chancelier en 33. Il partit alors pour Rome et collabora avec Pacelli. A. Kagamé (1912-1981) prêtre rwandais très doué, chercheur en cultures africaines comparées et en culture rwandaise. Études à Rome, professeur d'histoire et de littérature rwandaises à l'Université de son Pays.
Pourquoi n'avoir rien dit de Jung et de son attitude ambiguë face à la religion? - G. Leclair.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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