Depuis les débuts de la conscience humaine, l'homme a constamment
été en quête de ses origines. Cet ouvrage invite le lecteur à
explorer le texte des origines, la Genèse. Ces explorations sont
ici exposées dans 44 études écrites par 31 auteurs qui ont des
styles variés et des approches différentes, mais qui ont en commun
de présenter la compréhension juive, donc originelle, des
fondements de l'humanité dans la Genèse, tels qu'ils sont transmis
par les Maîtres d'Israël.Risquons de reprendre, parmi tant
d'autres, ces deux textes d'allures très différentes. Tout d'abord
ce texte consacré par Lévinas en 1935, à l'actualité de Maïmonide
(«Guide des égarés»). «La morale païenne n'est que la conséquence
de l'incapacité foncière de transgresser les limites du monde. Dans
ce monde se suffisant à lui-même, fermé sur lui-même, le païen est
enfermé. Il le trouve solide et bien assis. Il le trouve éternel.
Il règle sur lui ses actions et sa destinée.» (p. 30) Puis ce texte
de Tapiero dans un exposé sur «La science moderne et le récit de la
création»: «La théorie du big-bang décrit comment l'univers évolue,
mais non comment il a commencé, puisqu'elle se heurte au « mur
de Planck » - elle ne peut remonter le temps avant 10-43
secondes. À ce moment de son histoire, l'univers était concentré
dans un volume inimaginablement petit (10-33cm3) avec une densité
et une température immensément grandes. Durant les quelque 14
milliards d'années qui vont suivre, il va se dilater en se
refroidissant et en formant l'état dans lequel il est aujourd'hui.
Actuellement, pour la très grande majorité des scientifiques, le
cosmos n'est pas statique et éternel; il est en mouvement et
toujours en évolution. Il a une histoire et un commencement, même
si l'instant zéro est hors de portée de leurs équations» (p.
46-47). - S. Decloux sj