L'A., professeur à Uppsala, étudie la répercussion dans les
diverses Églises de l'évolution de la conception des droits
humains, considérés non plus seulement comme droits individuels
(cf. démocraties occidentales), mais comme droits sociaux (cf.
États socialistes), droit à la vie (cf. tiers-monde), droits
écologiques. L'ouvrage se présente comme des notes de cours: une
succession de monographies (agrémentées de références
bibliographiques) et de résumés parfois fort détaillés (sans
citations explicites et avec d'inévitables répétitions) des
différents documents produits durant un demi-siècle (1945-1995) par
l'Église catholique, le Conseil OEcuménique des Églises, la
Fédération mondiale luthérienne et l'Alliance mondiale des Églises
réformées. Du côté catholique, toutes les grandes figures sont
évoquées (de Maritain à Küng en passant par Camara, Boff, Romero,
Arrupe…) ainsi que les diverses situations (Argentine, Pologne…).
En conclusion, l'A. oppose l'éthique duale des catholiques (nature
et grâce) et des luthériens (les deux royaumes) à la vue holistique
des calvinistes. Le traitement de la position des religions non
chrétiennes est rudimentaire. - P. Detienne, S.J.