I dottori della Chiesa. Trentatré uomini e donne che hanno dato forma al cristianesimo

Bernard McGinn
Storia - reviewer : Bruno Clarot s.j.
La proclamation de Thérèse de Lisieux comme docteur de l'Église a réveillé l'intérêt pour cette classe de saints. Catholique, laïc marié, professeur de théologie historique et mystique à l'Université de Chicago, B. McGinn a voulu répondre aux questions des gens sur les docteurs de l'Église. Il le fait pour le grand public, de façon pédagogique: qu'appelle-t-on docteur? Combien sont-ils et pourquoi ont-ils reçu ce titre? Y en aura-t-il encore à l'avenir?
Encore huit au XVIe s., les docteurs (dont 4 d'Orient) sont devenus trente-trois aujourd'hui et les trois derniers sont des femmes: Catherine de Sienne et Thérèse d'Avila en 1970 et la Petite Thérèse en 1997. Au début, les huit docteurs des IVe et Ve siècles furent presque tous des évêques qui jouèrent un rôle capital pour le magistère de l'Église et dans le progrès de la théologie. L'Église n'a fait que les reconnaître après coup comme inspirés par l'Esprit Saint pour le bien de l'Église. L'A. en dénombre quinze à l'époque patristique, douze au Moyen Âge et huit à l'époque moderne. Il les reprend dans leur ordre chronologique, les présente dans une courte biographie avec leurs oeuvres principales, montre ce qu'ils ont apporté à l'Église et offre une petite bibliographie uniquement italienne.
La troisième partie, la plus originale, essaye d'entrevoir qui a encore des chances de devenir docteur. Selon lui, l'oecuménisme amènera à reconnaître, outre les quatre existants, de nombreux docteurs orientaux, tels Grégoire de Nysse, Maxime le Confesseur, Siméon le Nouveau Théologien, saint Grégoire Palamas (1359); chez les syriaques, Isaac de Ninive († 700), chez les Arméniens, Grégoire l'Illuminateur († 332), et Isaac le Grand († 440); chez les coptes, saint Shenoute (ou Shenouda † 466), même si certains manquent d'originalité, tout comme Isidore de Séville et Antoine de Padoue.
Puis McGinn ose s'aventurer plus loin et pense que, chez les protestants, l'Église pourrait reconnaître un jour Luther, Calvin, Schleiermacher et Karl Barth, même s'ils ne possèdent pas toute la vérité ou ont même dit des erreurs, tout comme chez nous Augustin pour la grâce et le libre arbitre, ou Athanase et Hilaire de Poitiers pour leur christologie déficiente, et Léon le Grand pour ses «droits du diable».
Parmi les femmes, il estime qu'on pourrait fort bien nommer des théologiennes valables, telles Hildegarde de Bingen, Gertrude de Hefta, Julienne de Norwich, Catherine de Gênes et Edith Stein. En outre il serait d'avis de nommer également des oubliés, tels Cassien, Boèce, Aelred de Rievaulx, Bernardin de Sienne, Hugues de Saint-Victor, Louis-Marie Grignion de Montfort, Thomas More et Newman.
Trois Appendices présentent une très brève liste des grands conciles avec leur thème central, un brévissime dictionnaire des hérésies et le nombre de fois où les docteurs sont nommés ou cités par Vatican II et le Catéchisme de l'Église catholique y compris les noms de quatorze de ceux que l'A. présente comme «doctorables». Livre clair et pédagogique avec très peu d'extraits de textes. - B. Clarot, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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