Cette thèse, défendue à l'Institut Biblique de Rome en décembre 98,
a été légèrement remaniée en vue de la publication. L'enquête part
d'une double question: (1) Quel est le rôle du roi dans les Ps
20-21? (2) Est-il possible de lire ces deux psaumes comme une unité
littéraire? Le parcours qui mène de ces questions initiales à la
conclusion comporte quelques méandres. Une première partie
introductive interroge la tradition exégétique sur les Ps 20-21 sur
deux points: l'interprétation des psaumes à partir de quelques
auteurs plus représentatifs, du IIIe siècle jusqu'à 1850 environ
(chapitre 1); le problème de l'organisation du psautier selon cinq
ouvrages importants des 150 dernières années (chapitre 3). La
deuxième partie, analytique, suit un schéma classique: critique
textuelle, traduction, composition, style, genre littéraire, etc.
Le modèle adopté pour l'analyse littéraire est celui de R. Meynet.
Selon l'A., le Ps 20 est une prière avant la bataille et le Ps 21
un chant de victoire (epinicium) plutôt qu'un psaume
d'intronisation. Il est improbable qu'il y ait une quelconque
parenté littéraire entre le Ps 20 et l'hymne égyptien au dieu Horus
du papyrus Amherst (chapitres 3 et 4). L'A. propose ensuite de lire
les deux psaumes comme textes parallèles qui sont, par conséquent,
le fruit d'une même composition littéraire (chapitre 5). La
troisième partie, thématique, reprend la question de la fonction du
roi dans les prières royales. Pour ce faire, deux chapitres (6 et
7) analysent un certain nombre de textes vétérotestamentaires sur
la personne du roi, la promesse et la célébration de la victoire.
La conclusion résume l'itinéraire parcouru.
L'A. ne nous épargne pas toujours les longueurs et lenteurs qui
alourdissent couramment les thèses de doctorat. Par ailleurs, la
richesse de l'ouvrage est à chercher davantage dans le détail des
analyses que dans l'originalité des conclusions. Tout ceci n'enlève
rien, au contraire, au sérieux et la précision de ce travail. -
J.-L. Ska, S.J.