I Sermoni, éd. G. Cagni e Fr. Ghilardotti; Le costituzioni, éd. G. Cagni

Antonio M. Zaccaria
Storia del pensiero - reviewer : Bruno Clarot s.j.
A.M. Zaccaria (1502-1539) né à Crémone au sud de Milan, devint prêtre en 1529 et fonda les «Clercs réguliers de S. Paul» qui furent approuvés par Rome en 1533. On les appela «barnabites» du nom de leur maison centrale près de l'église S. Barnabé à Milan. Deux introductions substantielles présentent deux des oeuvres du fondateur, les Sermons et les Constitutions en annonçant la publication prochaine de ses Lettres. Alors qu'il fut un bon prédicateur, on n'a conservé de Z. que six sermons autographes. Prononcés à Crémone, alors qu'il était jeune prêtre, leur public semble avoir été un groupe d'amis fondé par lui sur le modèle des «amis de Dieu» nés aux Pays-Bas dans le voisinage de couvents dominicains. Cinq des six sermons portent sur les commandements de Dieu, le sixième sur les causes de la négligence de ces commandements. Leur ton est celui du dialogue. Leur langue est l'italien mêlé de dialecte de la région. L'uniformisation de l'italien ne date que du XIXe s. La syntaxe de Z. reste proche du latin, sa ponctuation est bizarre. Il néglige les accents sur les dernières syllabes et il lui arrive même d'oublier d'écrire certaines syllabes. On comprend dès lors que cette édition soit doublée d'une transposition en italien moderne, avec des notes pour expliciter le texte original et en préciser les citations. Un index thématique très développé complète le volume.
Le texte original des Constitutions fut réclamé par l'Inquisition en 1542 et disparut ensuite dans un incendie. Notre texte est celui d'une admirable copie rédigée par un jeune religieux en 1545. Mal classée dans les archives, celle-ci ne fut retrouvée qu'en 1909, publiée et doublée d'une édition critique en 1913.
Les toutes premières Constitutions furent rédigées par un dominicain, le Fr. Baptiste op, confesseur de Z. et à la demande de ce dernier. Z. les intégra ensuite dans son propre texte en y ajoutant des emprunts faits à d'autres sources. Mais il mourut sans avoir achevé son oeuvre. Il accordait beaucoup de pouvoirs aux Chapitres généraux qui en profitèrent pour adapter ses Règles. Cette situation fluctuante inquiéta l'Inquisition, d'autant plus qu'elle suspectait alors l'orthodoxie du Frère Baptiste. Trois barnabites furent alors chargés de rédiger rapidement une Règle définitive corrigée par un Chapitre Général et approuvée par Rome en 1552. Après le concile de Trente, en 1579, celle-ci fut révisée avec l'aide de Charles Borromée, archevêque de Milan. L'histoire des deux textes repris ici est complexe. Les éditeurs auraient peut-être pu clarifier les choses en ne s'obligeant pas à suivre l'historique des événements. - B. Clarot sj

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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