C'est à Paul VI que l'A. de ce livre bien charpenté emprunte
l'expression «civiltà dell'amore» qui s'enracine dans le numéro 42
de Gaudium et spes. Il s'agit, à la lumière de la foi chrétienne,
de «construire et consolider la communauté des hommes selon la loi
divine» (Présentation, p. 7). Le message du Christ sur la
communauté des hommes l'appelle à s'édifier dans la communion selon
le dessein de Dieu, car il met en particulière lumière la dignité
humaine et appelle à la solidarité, à la justice, à la paix, bref à
une vraie «culture de la vie». Son appel s'adresse non seulement
aux chrétiens, mais à tous les «hommes de bonne volonté».L'A. de ce
livre est un prêtre du diocèse de Rome, appartenant au mouvement
«néo-catéchuménal», et à présent missionnaire en Albanie. C'est
sans doute sa situation actuelle qui l'amène notamment à mettre au
clair en quelques pages la différence essentielle qui caractérise
la relation à l'histoire et à la société humaine comme telles du
christianisme et de l'Islam: «si l'Islam refuse de reconnaître la
fraternité à tous les hommes (…) pour la réserver seulement aux
croyants (muslimum), cela peut constituer un frein notable à
l'avènement de la démocratie ouverte et de la Civilisation de
l'amour» (p. 119). - S. Decloux sj