Les Pères de l'Église, en particulier ceux de langue grecque, ont
célébré la divinisation de l'homme dans le Christ, le Verbe de Dieu
fait chair. Leur réflexion sur la dignité de l'homme, sauvegardée
et sauvée par le Christ Jésus, est intimement liée à leur réflexion
sur le mystère de la Sainte Trinité. Continuellement référée à
l'enseignement de l'Écriture Sainte, cette tradition patristique
est reprise par Thomas d'Aquin. L'ouvrage regroupe, en y
introduisant et en les commentant, plusieurs extraits des
commentaires sur l'évangile johannique et les épîtres pauliniennes.
Le parcours, en neuf chapitres, fait apparaître que le «pouvoir de
devenir enfants de Dieu», selon le dessein de Dieu lui-même (ch. 1
et 2), dépend de l'incarnation du Fils unique et de l'envoi de son
Esprit; celui-ci nous rend fils adoptifs, cohéritiers du Christ
(ch. 3 et 4). La divinisation s'effectue par le Christ selon une
participation à sa propre filiation divine (ch. 5 et 6). C'est le
titre de noblesse par lequel les hommes sont habilités, selon la
promesse de Dieu et à travers une nouvelle naissance, à entrer dans
l'héritage de la vie éternelle (ch. 7 à 9). L'éditeur de ce recueil
conclut par trois constatations: l'importance du thème, la présence
de l'Écriture Sainte à la réflexion théologique de Thomas d'Aquin,
la dimension contemplative de celle-ci. - P. Piret, S.J.