Cinq ans après sa première édition, ce petit ouvrage nous est
présenté enrichi d'Annexes, qui sont en réalité les compte-rendus
de H. Tincq (le Monde), Cl. Imbert (le Point), J. Julliard (Le
Nouvel Observateur), N. Copin (La Croix), G. Martinet (Le Monde),
et la riposte des auteurs à cette dernière réaction (Le Monde). On
l'aura compris, la cause est plus française que mondiale, puisqu'il
s'agit d'«apporter certains éclaircissements sur les notions de
laïcité ou de sécularisation, ainsi que sur l'évolution des
mentalités religieuses» (7), dans une société ou le rôle
institutionnel de l'Église est en cause (103), chacun rêvant «d'une
relation directe avec Dieu qui serait presque de l'ordre du
contrat, du donnant-donnant» (121). La «régression intellectuelle»
qui consiste à réduire la vérité du christianisme à un enseignement
sur la morale sexuelle (162) est brillamment stigmatisée, alors que
l'Église de France est appelée à consentir les efforts
indispensables au travail intellectuel (149): c'est que «le procès
fait à la raison ne se confond pas avec le décri de l'intelligence,
au contraire» (150). Une leçon universelle, bien sûr. - N. Hausman
scm