Au terme de ces diverses explorations conjointes, il devient possible de dégager une théologie du désir dans l'expérience religieuse, ce que Fl.H. appelle une sotériopraxis du désir. Il s'agit de montrer comment dans l'expérience religieuse positive, le désir humain, non seulement s'humanise, mais s'ouvre à la filiation en rapport avec un Dieu nommé. Cette transformation n'est pas purement extrinsèque; elle sauve le désir en levant les obstacles qui empêchent l'humain d'être libre. Pour autant, l'A. se refuse à dire qu'une religion peut prétendre posséder le salut. Il faut pouvoir reconnaître la place à une expérience du salut qui passe par l'autre simplement. Cet ouvrage qui est une vaste synthèse met bien relief les nervures fondamentales de l'expérience religieuse. Au-delà, il serait sans doute intéressant d'en serrer de plus près les dérives concrètes. On pense au Dieu pervers, à la dépendance, au refoulement de la sexualité. Dérives encore différentes de l'expérience négative dont parle l'A. dans son analyse des textes de l'Écriture. Par ailleurs, ne faudrait-il pas aussi «faire parler» l'expérience religieuse à travers la praxis des convertis et celle des croyants rattachés à une tradition religieuse? - H. Thomas osb
Au terme de ces diverses explorations conjointes, il devient possible de dégager une théologie du désir dans l'expérience religieuse, ce que Fl.H. appelle une sotériopraxis du désir. Il s'agit de montrer comment dans l'expérience religieuse positive, le désir humain, non seulement s'humanise, mais s'ouvre à la filiation en rapport avec un Dieu nommé. Cette transformation n'est pas purement extrinsèque; elle sauve le désir en levant les obstacles qui empêchent l'humain d'être libre. Pour autant, l'A. se refuse à dire qu'une religion peut prétendre posséder le salut. Il faut pouvoir reconnaître la place à une expérience du salut qui passe par l'autre simplement. Cet ouvrage qui est une vaste synthèse met bien relief les nervures fondamentales de l'expérience religieuse. Au-delà, il serait sans doute intéressant d'en serrer de plus près les dérives concrètes. On pense au Dieu pervers, à la dépendance, au refoulement de la sexualité. Dérives encore différentes de l'expérience négative dont parle l'A. dans son analyse des textes de l'Écriture. Par ailleurs, ne faudrait-il pas aussi «faire parler» l'expérience religieuse à travers la praxis des convertis et celle des croyants rattachés à une tradition religieuse? - H. Thomas osb