La présente étude part d'un constat pertinent: la période 1930-1960
a été l'occasion d'un renouveau christologique par trop ignoré.
Comme l'auteur le précise: «Il ne s'agit ni pour les uns ni pour
les autres d'édifier une christologie intégrale, mais de
reconsidérer ses fondements (…) Les formulations classiques ne font
plus l'unanimité chez tous ces auteurs».L'A. va commencer par
analyser deux orientations christologiques en présence: celle de
l'Assumptus homo et du Verbe incarné. Il va, dans cette
première section, faire droit à des auteurs souvent oubliés ou
laissés de côté: Déodat de Basly, Seiller et Galtier.Ayant établi
un panorama de la christologie des années trente à soixante, l'A.
va se livrer, dans une deuxième section, à une étude du donné
traditionnel, mettant en lumière les excès du monopole alexandrin.
Le travail de théologie systématique opéré par l'A. lui permet de
relever les excès de certaines positions et lui permet de se placer
en amont des querelles d'école. Il montre de manière extrêmement
équilibrée comment un travail systématique et historique va servir
le fond de son propos dogmatique: établir une théologie de la
personne du Christ.Ainsi, dans sa troisième section, l'A.
pourra-t-il exploiter dogmatiquement le matériau théologique
analysé. Ainsi, après un travail patient, critique et respectueux
de la tradition (tant la tradition de l'Église que celle de l'école
dominicaine d'ailleurs), l'A. nous offrira une conclusion d'une
grande profondeur de contemplation théologique sur la personne du
Christ.On ne peut que saluer ce travail patient et pertinent,
enrichi d'une abondante bibliographie et d'index forts éclairants.
- G. de Longcamp csj