Mario Bendiscioli storico. Convegno di studio (Brescia, 17 marzo 2001), éd. Ce.Doc.

Col.
Storia - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Ce congrès d'étude d'un seul jour a voulu honorer M. Bendiscioli (1903-1998) comme historien, professeur, citoyen et chrétien. Onze personnes ont parlé plus ou moins longuement de ce chrétien engagé: sa biographie, l'homme et le chrétien, l'historien du XVIe s. religieux et celui du nazisme, ses rapports avec les Éditions Morcelliana, l'historien «militant» de la Résistance italienne, l'ami, etc.
Né à Brescia, M. Bendiscioli fut formé chrétiennement à l'Oratoire de cette ville, à la glorieuse époque des Péres Bevilacqua et Caresana qui, entre 1920 et 1950, y formèrent un groupe remarquable de chrétiens engagés, inspirèrent des oeuvres durables, osèrent critiquer le fascisme en 1926 et en payèrent le prix. Docteur en histoire à Pavie, M.B. y devint professeur. Il se fit surtout remarquer par ses publications sur la Réforme protestante et la réforme catholique. Bon connaisseur de l'allemand, il visita souvent l'Allemagne où il noua des contacts avec K. Adam, R. Guardini, O. Casel et les Pères de Maria-Laach, Jedin etc. Il traduisit ou fit traduire leurs grands livres publiés aux Éd. Morcelliana fondées en 1925 et où il inspira plusieurs collections. Dès 1936, il dénonça le paganisme nazi dans son livre, L'Allemagne religieuse sous le IIIe Reich. Ayant connu d'assez près le luthéranisme, il publia en 1940 une étude sur la Justification et, en 1942, le texte luthérien de La Confession d'Augsbourg avec notes et commentaire. Résistant, il fut arrêté deux fois en 1944et libéré à la fin de la guerre. Après la guerre, il fut mêlé de près à l'Histoire de la Résistance italienne et aux luttes des différentes tendances entre historiens. Il publia divers écrits sur Le luthéranisme, Luther, Zwingli. Ses écrits apportaient une opinion nouvelle en Italie qui se contentait de la version catholique officielle de la Réforme. Ses ouvrages suscitèrent des critiques à Rome et ne pénétrèrent guère dans le grand public. En 1958, il écrivit La Réforme catholique en Italie et en Lombardie. En 1968, il critiqua à son tour la publication incomplète et trop apologétique des Actes et Documents du Saint-Siège (première et deuxième tranches).Tous ont admiré l'honnête homme et l'historien exigeant, fort influencé par l'école allemande, le citoyen courageux qui savait payer de sa personne. Il a essayé de former des historiens aussi exigeants que lui pour relever le niveau des études historiques catholiques à l'exemple de son ami Dossetti à Bologne. Dans cet ouvrage émergent quatre articles assez denses sur les diverses facettes de l'historien. - B.C.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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