Professeur de littérature française à Sophia University (Tokyo),
J.B. est, pourrait-on dire, pris de passion pour une figure qui
domina l'histoire des premiers pas de la rencontre du christianisme
avec l'Extrême-Orient et ses richesses spirituelles. Certes,
l'ouvrage n'est pas une biographie «scientifique», accompagnée de
tout un appareil technique inhérent au genre, mais bien d'une
présentation pour un large public, qui met en relief à la fois le
souci de Ricci de comprendre toute la finesse du monde dans lequel
il avait proposé à ses supérieurs de vivre sa vie de jésuite, et
cela dans une fidélité touchante à la vocation universelle de la
foi chrétienne. Ricci fut un savant, certes. Mais surtout un
«missionnaire», au sens le plus noble du terme, qui se fit Chinois
avec les Chinois, à la suite de saint. Paul, et qui, par bien des
côtés préfigure un Teilhard de Chardin et tant d'autres qui ont
approché et approchent encore les autres religions avec tact et
raison, mais, et on ne peut qu'insister, dans un respect infini du
message évangélique. - B.J.