Presenza dei Francescani conventuali nel collegio dei teologi dell'Università di Padova. Appunti d'archivio (1510-1806)
A. Poppi
Storia
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reviewer :
A. Pighin
Après avoir été professeur de philosophie scotiste à l'Université
de Padoue, A. Poppi voulut réparer le silence des historiens sur
les théologiens de cette fameuse Université fondée en 1363. Il
redécouvrit une quarantaine de volumes manuscrits concernant la
Faculté de théologie et rapportant les actes officiels de cette
institution: statuts, nominations, règles de conduite, décrets du
Sénat de Venise, doctorats, etc. Lui-même franciscain conventuel,
il a sélectionné dans ces volumes ce qui concernait les seuls
franciscains conventuels. L'A. nous avertit que la nature
officielle et restreinte de ces sources n'apporte rien de
sensationnel, mais des fragments de la vie ordinaire: défenses de
thèses, conflits internes avec d'autres Facultés pour jouir des
mêmes droits, financements, dépendance envers l'Évêque-Chancelier
et le pouvoir politique vénitien qui voulait se mêler de théologie,
etc. Certaines personnalités de théologiens émergent du lot, mais
on n'y trouve rien sur le climat intellectuel du temps, ni même sur
les grands débats théologiques. En outre, le premier manuscrit du
XVIe s. est abîmé et incomplet et il faut attendre 1591 pour que
tout redevienne normal. Au XVIIIe s., les conventuels perdent
pendant 40 ans leur quasi monopole sur la chaire de philosophie
scotiste, tandis qu'en 1739 la métaphysique doit fusionner avec la
logique; en 1771 on n'a plus qu'une seule chaire pour la théologie
thomiste et scotiste, puis en 1785 le scotisme est bel et bien
exclu de l'enseignement. En 1806 enfin, Napoléon supprime la
Faculté de théologie.
Pourquoi commencer cette histoire en 1510? Parce que ses sources
débutent à cette date et aussi parce qu'on a déjà publié quelques
ouvrages sur les théologiens des 150 années précédentes. Ce recueil
suit l'ordre chronologique en parlant également du contexte des
événements relatés et de la psychologie des personnages, pour
autant qu'elle ait pu être reconstituée. Parmi eux émerge le père
Felice Rotondi plusieurs fois doyen de la Faculté entre 1677 et
1690, excellent orateur, et homme plein d'initiatives, qui
deviendra Supérieur général des conventuels.
Poppi souhaite que d'autres ordres religieux fassent le même
travail que lui pour les théologiens de leurs familles religieuses.
Il conclut par une liste chronologique de tous les professeurs
conventuels et un index des noms propres. Poppi arrive à rendre
intéressante une matière somme toute assez ingrate. - A. Pighin.