Quale vita? La bioetica in questione

(Ed.) Angelo Scola (Card.)
Morale e diritto - reviewer : A. Pighin
Éditeur de ces études, Mgr Scola fait remarquer qu'en 25 ans, la bioéthique est parvenue à l'avant-scène du débat scientifique et culturel. Développée trop rapidement, elle sent le besoin de mieux saisir sa nature et sa méthode. L'urgence de réglementer cette matière a repoussé au second plan la réflexion sur son objet propre: la vie, qui commande cette science. Les 13 exposés de ce volume essayent de fournir une réponse aux questions sur la vie en l'abordant sous différents angles. Loin d'offrir une simple juxtaposition, ces articles ont été préparés et discutés pendant plusieurs années par des universitaires de cinq pays.
En critiquant Le phénomène humain de Teilhard, D. Biju-Duval tente de compléter la doctrine de ce livre pour en faire une vraie préparation évangélique. Pour E. Grygiel, la bioéthique doit respecter l'homme dans toutes ses dimensions, y compris les spirituelles. Reconnaître la dignité de la personne humaine est à la fois simple et complexe, estime L. Melina, car le sujet unifie en sa personne différentes approches qui le définissent. Devant le nihilisme technologique, P. Morandi juge qu'on ne peut fonder la bioéthique qu'en acceptant le fondement ontologique de la personne et de sa nature rationnelle. Quant à A. Scola, la qualité propre de la procréation et la nature de la sexualité humaine font apparaître comme inadéquate toute procréation qui ne serait pas le fruit de l'amour et ne s'exprimerait pas dans l'union conjugale. Dans la morale thomiste, la nature se comporte comme une règle qui inclut la raison et le biologique et ceci sert à fixer les normes pour la bioéthique (R. Colombo). La liberté humaine possède une dimension éthique inaliénable en réponse au dessein divin incarné en l'homme (G. Zuanazzi). Le drame de l'humanité est celui d'un amour divin accepté ou refusé (M. Hendrickx). Pas de vie vraiment humaine sans tempérance, sans privation en vue d'un plus grand bien; l'écologie, estime J. Laffitte, devra donc avoir la morale de sa politique ou tomber dans la tyrannie. L'homme peut arriver à reconnaître la loi naturelle inscrite dans son coeur, car il possède une nature spirituelle à laquelle la culture technique ne croit malheureusement pas ( D. Schindler). Pour renouveler la société, il faut redécouvrir les fondements naturels des droits de l'homme, personne intelligente et libre et alors seulement pourra exister une société démocratique pluraliste (W. Waldstein). Ce sont là quelques-unes des thèses des différents auteurs, mais comment les faire accepter par nos contemporains? Comment les adapter à la culture contemporaine? - A. Pighin.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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