«Une vie donne à penser» rassemble une douzaine de contributions
sur Simone Weil, qui est devenue un modèle pour nombre
d'intellectuels de notre temps. Ces pages mettent en lumière divers
aspects de cette personnalité, centrée sur l'éternité et consciente
des valeurs trop oubliées du passé. Pour elle, penser et agir est
un principe d'interprétation du monde, car les activités nous
orientent vers plus de réalité; parler de Dieu est une clé de son
oeuvre. Elle s'intéresse aux rapports de la théologie et de la
mystique, à la beauté comme reflet du divin, à l'importance de
s'ouvrir à l'éternel pour rendre l'homme plus actuel. On présente
aussi son attrait pour la mort et le problème de sa maigreur
maladive. S. Weil s'est vivement intéressée à Platon, «que rien ne
surpasse». Tels sont les thèmes développés dans ces pages. L'un
d'entre eux mérite toutefois une mention spéciale, la cinquantaine
de pages qu'Ellen D. Fischer consacre aux problèmes du langage et
de la traduction d'après Weil et selon sa propre expérience. Elle y
décrit l'importance de cette activité et les problèmes qu'elle
soulève.
Ce remarquable ensemble est un bel éloge de cette figure
attachante. - L. Renwart, S.J.