Le livre se divise en trois sections. La première traite de problèmes d'anthropologie: M.-D. Popelard et la «personne» dans le Droit Canon; A. Gomez-Muller et le genre biographique selon Sartre; H. Faes et la pensée de M. Foucault sur le pouvoir (l'étude du «pouvoir» doit l'envisager à partir des corps qui le subissent plutôt que des idées qui en structurent la rationalité). La seconde section examine la relation «Philosophie et Christianisme»: Y. Ledure et X. Tilliette sur G. Marcel; G. Madec qui expose une série de textes augustiniens à la source de la problématique de Laberthonnière sur la foi et la raison (le dernier Blondel aurait repris les thèses de l'École en les séparant trop, alors que l'oratorien défendait la «philosophie selon le Christ»); Fr. Jacques qui montre que l'«appel» et la «question» ne sont pas en rapport égal à la «réponse».
La dernière section s'attache à la phénoménologie: G. Herbert et la peinture; J. Greish, qui propose cinq «variations» phénoménologiques en vue de dégager l'essence de la «promesse»; M. Villela-Petit et l'altérité ou «autrui» chez Nabert; Ph. Capelle qui part de textes heideggériens composés autour des années 20 pour montrer que «la phénoménologie comme compréhension originaire (… constitue) pour le théologien une instance privilégiée, en ce qu'elle rend possible l'hospitalité interreligieuse» (p. 251). En conclusion, l'ouvrage réédite l'article de P. Colin, «G. Marcel et Laberthonnière. La question de l'être», de 1983. - P. Gilbert, S.J.