The Interpretation of Exodus. Studies in Honour of Cornelis Houtman
(éd.) Riemer RoukemaSacra Scrittura - reviewer : Jean-Louis Ska s.j.
Th. Römer inscrit son étude d'Ex 3-4 (la vocation de Moïse) dans les débats actuels sur la formation du Pentateuque. Il découvre un rédacteur du Pentateuque à l'oeuvre surtout dans l'introduction du «Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob» (Ex 3,6.15) et dans Ex 4,1-17. W. Hilbrands étudie la figure polysémique de l'ange de YHWH dans le livre de l'Exode. B.J. Lietaert Peerbolte démonte le mécanisme herméneutique utilisé par le livre de la Sagesse dans sa lecture du livre de l'Exode. La colonne de nuée et de feu en Ex 13-14 fait l'objet de l'article de E. Blum. Il s'interroge sur la présence, dans ce récit, d'une «rédaction finale» qui aurait uni récit non sacerdotal et récit sacerdotal. Il conclut par la négative, à l'encontre de T. Krüger et J.Ch. Gertz, tout en concédant que Ex 13,19; 14,19; 14,31b contiennent des ajouts récents. H. Sysling nous fait découvrir un poème acrostiche sur Ex 14,30 trouvé à la Genizah du Caire. E. Noort s'attache à un épisode assez énigmatique, Ex 17,8-16, le combat d'Israël contre Amalek. Ce récit serait d'origine tardive et servirait à introduire la figure de Josué pour illustrer de façon paradigmatique les relations entre YHWH, Moïse, Josué et un ennemi tout aussi paradigmatique, Amalek.
A. van der Kooij porte son attention sur un des textes les plus importants et les plus discutés du livre de l'Exode, Ex 19,6 où apparaît la fameuse expression «royaume de prêtres». Il opte pour l'idée d'un royaume dirigé par des prêtres. Le texte est donc tardif et reflète l'idéologie du second temple. C.G. den Hertog reprend le même texte, mais du point de vue de la traduction de la LXX, pour y découvrir une théologie propre au judaïsme hellénistique. A. Houtman part à la recherche des allusions à la théophanie du Sinaï dans les targums. E. van Staalduine-Sulman s'intéresse, après une expérience très personnelle, à la loi d'Ex 21,22-25 qui traite en gros d'un avortement accidentel. Le texte de la loi est intentionnellement vague, semble-t-il, pour pouvoir couvrir un maximum de cas. E. Talstra s'adonne à un exercice de linguistique dans son étude sur l'usage du yiqtol dans le livre de l'Exode. R. Roukema explore la littérature patristique à la recherche des interprétations données à l'épisode du voile de Moïse (Ex 34,29-35). K. Spronk nous entraîne encore plus loin dans un article assez court, mais incisif, sur les représentations de Moïse dans l'histoire de l'interprétation, entre entres dans la peinture et au cinéma. D. Erbele-Küster traite du rôle des femmes dans la liturgie dans l'Exode et le Lévitique, en particulier en Ex 38,8. L'ouvrage s'achève par une bibliographie de C. Houtman, une liste des contributeurs, un index des auteurs et un index des références bibliques. - J.-L. Ska sj