Appartenant à la dernière période de la pensée platonicienne - celle dite de la pleine maturité -, le Traité 25 reçut son titre de Porphyre et occupait, dans l'ordre systématique, la place entre Enn. II, 4 (Traité 12) sur les deux matières et Enn. II, 6 (Traité 17) sur la qualité et la forme, deux traités qui, eux, relèvent de la première période mais qui abordent des thèmes connexes. De nature avant tout scolaire, le Traité 25 semble ne répondre à aucun plan préétabli. En réalité, il obéit à un schéma rigoureux où se manifeste la cohérence profonde de l'exposé de Plotin. Il y applique successivement au monde intelligible (ch. 3) puis sensible (ch. 4 et 5) les résultats d'une brève mais radicale critique (ch. 2) des concepts aristotéliciens d'être en puissance et d'être en acte, présentés au préalable de manière doxographique (ch. 1). Ce que Plotin pose dans le ch. 1, il le nie du point de vue conceptuel dans le ch. 2, pour en tirer les conséquences pratiques et concrètes en vue de son propre système, dans les trois derniers chapitres. - H. Jacobs, S.J.
Appartenant à la dernière période de la pensée platonicienne - celle dite de la pleine maturité -, le Traité 25 reçut son titre de Porphyre et occupait, dans l'ordre systématique, la place entre Enn. II, 4 (Traité 12) sur les deux matières et Enn. II, 6 (Traité 17) sur la qualité et la forme, deux traités qui, eux, relèvent de la première période mais qui abordent des thèmes connexes. De nature avant tout scolaire, le Traité 25 semble ne répondre à aucun plan préétabli. En réalité, il obéit à un schéma rigoureux où se manifeste la cohérence profonde de l'exposé de Plotin. Il y applique successivement au monde intelligible (ch. 3) puis sensible (ch. 4 et 5) les résultats d'une brève mais radicale critique (ch. 2) des concepts aristotéliciens d'être en puissance et d'être en acte, présentés au préalable de manière doxographique (ch. 1). Ce que Plotin pose dans le ch. 1, il le nie du point de vue conceptuel dans le ch. 2, pour en tirer les conséquences pratiques et concrètes en vue de son propre système, dans les trois derniers chapitres. - H. Jacobs, S.J.