This article revisits the interpretation of Charles de Foucauld’s “Prayer of Abandonment”, focusing on the importance of a comma omitted in simplified versions of this prayer. This omission changes the spiritual meaning of the prayer, originally a meditation written by Foucauld as a Trappist under the name of Brother Marie-Albéric. We must emphasize the nuance between a “ready for anything” attitude, which could indicate an overestimation of oneself, and Jesus’ true inner disposition to face death with total trust in God. The reflection addresses spiritual preparation for death, the filial relationship between Jesus and the Father, and the Christian attitude to life and death.
La prière de Charles de Foucauld, dite Prière d’abandon, a fait l’objet de nombreuses études. Mon ambition est ici très limitée, celle d’étudier les conséquences spirituelles d’une virgule présente dans la version originelle et oubliée dans les versions successives.
À l’origine, en effet, il ne s’agit pas d’une prière mais d’une simple méditation, comme en écrivait beaucoup celui qui était alors trappiste sous le nom de Frère Marie-Albéric. Elle est extraite du manuscrit autographe des Méditations sur l’Évangile au sujet des principales vertus dont l’écriture date probablement de 1896, date à laquelle le Frère Marie-Albéric est à Akbès en Syrie. Le frère, rédigeant ses Méditations sur l’Évangile, en arrive au chapitre 23.
Il note alors à propos de Lc 23,46[1] :
23,46... « Mon Père, je remets mon esprit entre Vos mains »... C’est la…