L’imposante publication de l’anthropologue et préhistorien Jean-Loïc Le Quellec, La caverne originelle (2022) a de quoi susciter l’intérêt des théologiens et des biblistes, tout autant que des historiens de la religion1. Certes, le livre traite d’une problématique qui peut sembler étrangère à la préoccupation ordinaire des études sacrées ; elle est pourtant d’un intérêt indéniable. Il s’agit ici d’interprétation de l’art pariétal, de ces figures peintes sur les parois de grottes durant le Paléolithique supérieur (comme à Lascaux). Par elle-même, l’ampleur des espaces temporels qui nous séparent de ces réalisations rupestres dit tout des difficultés qui assaillent le préhistorien-interprète, puisqu’on s’accorde à dire qu’elles auraient été réalisées dans une fourchette de temps située entre 40 000 ans et 15 000 ans avant notre ère ; et…