Comme membres d’une société, comme citoyens, ou encore comme croyants, nous ne sommes pas dissociables de notre culture. Nous ne sommes pas vraiment en mesure de l’objectiver, de la tenir à distance. Nous pouvons certes faire l’effort d’entrer dans une culture autre, de la revêtir. Mais cet effort – qu’il soit choisi (le missionnaire, l’artiste peut-être), consenti (l’expatrié) ou imposé (l’exilé, le migrant) – se fera à partir de notre culture première, « maternelle », avec ses possibilités, ses limites, sa configuration propre. Comment sauter par-dessus notre ombre ? Notre culture nous colle à la peau.
On ne proposera pas ici une énième définition de la « Culture ». Bornons-nous à quelques observations :
parler de culture individuelle est dénué de sens : la culture est, par définition, ce qui est en partage ;
la culture n’est pas une…