Quel exercice de mémoire la foi en Christ fait-elle faire ? Autrement dit, comment notre mémoire est-elle touchée, travaillée, élargie peut-être, ou recomposée, du fait de cette familiarité avec le Galiléen et de cette proximité avec celui qui, après avoir subi sur la croix une mort ignoble, est déclaré vivant par ses disciples ?
Une telle question se prête à une réflexion de « théologie pratique », car l’intelligence de la foi a ici rendez-vous avec l’expérience de chacun.
On proposera ici une manière de travailler mise en œuvre depuis plusieurs années au Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris) qui fait des paroles de personnes aux prises avec de grandes précarités une source pour la théologie. L’hypothèse est que leur apport est précieux – et même crucial – pour élaborer aujourd’hui une intelligence de la foi. Je commencerai donc…