Lorsque l’on s’interroge sur le rôle des femmes qui accompagnaient Jésus, on s’aperçoit qu’une lecture plurimillénaire en a masqué les contours, allant parfois jusqu’à amalgamer les personnages. Délibéré ou non, le procédé a réussi à faire disparaître la place « des » femmes dans l’Église, pour mieux sublimer LA femme, de préférence dans ses attributs corporels de vierge ou de mère, et surtout sans jamais associer masculin et féminin à la valorisation de la Bonne Nouvelle.
Ainsi, depuis les premiers siècles jusqu’à aujourd’hui, Marie de Magdala, bien que nommée « apôtre des apôtres » dès le iiie siècle, fut la « victime » paradigmatique de cette démarche dans toute l’Europe occidentale. Instrumentalisée par certains, mythologisée par d’autres, il est difficile au premier abord de retrouver celle à qui Jésus confie, selon saint Jean, le…
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