La comparaison entre Sacrosanctum Concilium et la deuxième partie du Catéchisme de l'Église Catholique donne la mesure du chemin parcouru par le mouvement liturgique depuis Vatican II. Le Catéchisme ressaisit l'économie sacramentelle dans une perspective résolument biblique, tout en puisant largement aux traditions des Églises d'Orient. Il rend manifeste que la liturgie est l'oeuvre de la Trinité tout entière, donnant ses lettres de créance à cette pneumatologie dont on a souvent déploré le manque dans la théologie latine et qui seule peut fonder une véritable ecclésiologie. Il pose aussi avec clarté le problème de la rencontre des cultures en lien avec la célébration liturgique. C'est là son apport le plus original. Dans une deuxième section, il fait le point, avec un bonheur inégal, sur la théologie actuelle de chacun des sept sacrements, en se référant aux nouveaux rituels et aux déterminations récentes du Droit canon.