Il ne serait pas inutile que chaque chrétien et chaque évangélisateur approfondisse dans la prière cette pensée : les hommes pourront se sauver aussi par d’autres chemins, grâce à la miséricorde de Dieu, même si nous ne leur annonçons pas l’Évangile1.
L’Église, en tant que corps du Christ habité par sa grâce opérante, est sacrement du salut pour le monde. Elle fait partie du plan de Dieu et constitue donc une médiation incontournable dans l’économie du salut. Elle est le signe, dans l’histoire, de l’humanité appelée, rassemblée et sauvée avec la création tout entière, à la fin des temps, dans le Royaume à venir. Pour autant, en raison même de la puissance de la grâce dont elle témoigne et qui la déborde, l’Église ne réclame pas qu’on en devienne membre pour être bénéficiaire du salut ; elle l’annonce et le célèbre en ses sacrements…