La vie n’existe comme telle que dans la mesure (…) où elle se dépasse, où elle s’oublie elle-même. Elle n’est riche que dans la mesure où elle peut être pauvre, c’est-à-dire selon la mesure de son amour… La mort n’a pas à être repoussée au terme de la vie; elle appartient plutôt au cœur de l’existence, non par le simple fait qu’on sait qu’elle adviendra, mais comme un acte, elle est le sceau de l’entrée dans la vie toujours plus pleine. C’est la mort ainsi vécue qui rassemble toute la vie1.
Cette forte citation capture densément à la fois la vie, la pensée et la mort de Ferdinand Ulrich : elle donne en un unique aperçu le ton de cette métaphysique racée et méconnue. On pourrait appeler Ferdinand Ulrich le « docteur de l’amour » si cette reconnaissance n’était déjà attribuée à Franz von Baader2. La recension que Robert Givord a consacrée à…