Ce livret nous offre les interventions significatives de Benoît XVI
durant la VIIe Rencontre mondiale des Familles à Milan (Juin 2012).
La préface de Mgr Scherrer nous en donne le «timing» et les
principales affirmations: les trois jours intenses de congrès et
les paroles du Saint Père durant son séjour dans la ville marquée
encore par saint Ambroise. L'expérience ainsi contée est joyeuse et
rend compte de l'espérance chrétienne sur l'avenir de la famille,
surtout en Europe. Le pape souligne que «en famille, on expérimente
pour la première fois que la personne humaine n'est pas créée pour
vivre repliée sur elle-même, mais en relation avec les autres». La
personne se dit par le don de soi. La rencontre avec les jeunes est
pleine de saveur: relevons une belle évocation pastorale des sept
dons de l'Esprit (p. 16). Devant les autorités civiles, le pape
appelle l'État à «reconnaître l'identité spécifique de la famille
fondée sur le mariage et ouverte à la vie, comme à l'éducation
choisie des enfants». L'État est au service de la personne et de
son lieu matriciel: la famille. La Cité de l'homme doit être
traversée de relations «de gratuité, de miséricorde et de
communion» (p. 25) avec Caritas in veritate 6. Les p. 27 à
40 évoquent de manière émouvante et directe les questions-réponses
des enfants et des couples avec le pape: soirée témoignage et
paroles de vie!
L'homélie de la messe mérite d'être méditée. Évoquons trois
accents: la famille, à l'image de la famille de Dieu (sacrarium
Trinitatis), est, par le sacrement de mariage, enracinée dans
la communion trinitaire. Elle en est une «icône» dans
l'histoire.
«L'amour est ce qui fait de la personne humaine l'image authentique
de la Trinité, image de Dieu» (p. 43). Ensuite le sacrement du
mariage:
«par un don spécial de l'Esprit-Saint, le Christ vous fait
participer à son amour sponsal, en faisant de vous le signe de son
amour pour l'Église: un amour fidèle et total» (p. 45). Finalement,
à partir d'une relecture de la Genèse, l'homme et la femme sont
images de Dieu dans une «oeuvre», un «travail» à faire qui revêt
les traits de l'amour créateur et non pas d'une pure logique
économique. Le «travail» est de plus en alliance avec la fête et le
repos: la famille en vit le dimanche. «Famille, travail, fête:
trois dons de Dieu, trois dimensions de notre existence, qui
doivent trouver un équilibre harmonieux» (p. 48). - A. Mattheeuws
sj