Conventos agustinos. X Congreso internacional de historia de la Orden de San Agustín (Madrid, 20-24 oct. 1997). Actas del Congreso. 2 vols, éd. R. Lazcano
Col.
Spiritualiy
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reviewer :
R. Nirel
Ce dixième congrès international trisannuel de l'Institut
Historique Augustinien quittait Rome pour la première fois et se
tenait à Madrid en 1997. Il dura cinq jours avec quatre de travail
et un de visites à divers couvents espagnols, puisque le thème
portait sur les maisons augustines dans le monde entier. Huit
exposés principaux et 25 communications transportèrent les
congressistes de Manille à Santiago de Chili, Mexico et le Mexique,
des Antilles à Würzburg en passant par l'Espagne et ses nombreuses
maisons. C'est évidemment l'Espagne qui tint la vedette même si 11
pays étaient représentés par les participants. Le Prieur Général
introduisit le congrès en rappelant la vocation intellectuelle de
son Ordre qui fonda partout des écoles et des Universités pour
«inculturer l'Évangile et évangéliser la culture» et témoigna ainsi
de la foi chrétienne dans tous les domaines des sciences humaines
et religieuses. Il salua avec joie l'arrivée d'historiens laïcs qui
commencent à s'intéresser à l'histoire de l'Église et des Ordres
religieux. Pour sa part, le Président de l'Institut rappela que ces
travaux actualisent la mémoire de l'Ordre qui dépasse 750 ans, et
servent à confirmer son identité en reconstruisant son histoire
interne à la fois religieuse, culturelle et sociale. Construire le
futur exige en effet une connaissance précise du passé. Le résultat
du congrès peut être qualifié de positif pour le niveau des travaux
et le nombre des participants malgré la dispersion des sujets. Le
thème en effet était fort large et presque tout pouvait entrer sous
le titre de couvents augustins. Certains participants étudient
l'histoire globale d'une maison, d'autres une période plus ou moins
large et certains les oeuvres d'art d'une église, une statue
fameuse ou une bibliothèque particulière. Tout est loin d'être
louangeur dans ce bilan et on ne craint pas de parler de la crise
des religieux aux XVe et XVIe siècles ou des sorties de l'Ordre à
la suite de Luther qui fut lui-même moine augustin. Très bien
présentés, les deux volumes rapportent fidèlement les travaux de
ces journées avec un résumé final et un index onomastique qui
rendra service aux historiens de l'Ordre et de l'Église. On peut
toutefois se demander si de tels congrès réguliers ne gagneraient
pas à limiter leur objet pour aller plus en profondeur. - R. Nirel.