Sur un sujet qui pouvait être passionnant, ce petit ouvrage déçoit,
d'abord parce qu'il est mal écrit et mal corrigé (ainsi, la note 51
a disparu au profit d'une répétition de la note 52, p. 141 et 151,
sans parler de nombreuses fautes d'orthographe); ensuite parce
qu'il demeure à mi chemin dans l'analyse des «religions» qu'il se
contente de décrire: l'antoinisme (sans doute le chapitre le mieux
réussi), la science chrétienne, l'invitation à la vie, la
scientologie (avec un curieux parti pris pour cette dernière);
enfin, la préface de J. Baubérot, sociologue des religions, et la
postface d'O.L. Seguy, avocat «spécialiste de la liberté de
conviction», ne parviennent pas à modifier l'impression d'une trop
grande précipitation, comme l'atteste aussi le lexique, où manquent
certains mots récurrents (le fameux cult…). On sait, pour finir,
que les pratiques thérapeutiques sont intriquées, dans ces groupes
minoritaires, avec des cosmologies religieuses particulières; mais
pourquoi le «profil sociographique» ainsi dressé s'intéresse t il
si peu au régime financier de telles «religions»? - N. Hausman,
S.C.M.