L’ouvrage rassemble, sous la direction de Mme Noceti, plusieurs essais sur la question de l’admission des femmes au diaconat. Noceti entend apporter sa contribution à la recherche en cours en posant la question de la possibilité d’une (ré)institution de la figure ministérielle de la femme-diacre dans la perspective de la théologie du ministère ordonné proposée par les documents de Vatican ii.

Dans ce but, elle donne la parole à plusieurs théologiens de renom, du canadien Gilles Routhier à la diacre de l’Église vieille-catholique Angela Berlis, en passant par Andrea Grillo, Giuseppe Laiti, Cettina Militello, Marinella Perroni, Moira Scimmi, Cristina Simonelli et Pius-Ramon Tragan.

Ce collectif invite à déplacer la réflexion sur la femme-diacre plutôt que sur le concept abstrait du diaconat féminin en interrogeant ce en quoi pourrait consister ce nouveau ministère et quelle forme d’Église serait susceptible de le promouvoir ou même de se développer grâce sa présence. Car, pour l’A., un tel ministère est non seulement possible mais également nécessaire dans une ecclesia semper reformanda pour dépasser le modèle d’Église tridentin centré sur la dimension sacerdotale du ministère et avancer vers une pleine réception de l’ecclésiologie de Vatican ii centrée sur le développement du sacerdoce baptismal en repensant les formes ministérielles de la communauté chrétienne.

Partant du constat de l’évolution de la condition de la femme et des nombreuses responsabilités qu’elle assume à présent dans l’Église et de ce que l’impossibilité définitive de l’ordination des femmes à la prêtrise formulée en 1994 par Ordinatio sacerdotalis ne mentionne pas explicitement le diaconat, plusieurs auteurs soutiennent la thèse qu’un ministère féminin ordonné est non seulement possible mais également souhaitable, non pas en rétablissant un ministère qui n’aurait jamais été supprimé mais en modelant une nouvelle figure ministérielle à partir d’un ministère antique pour lui donner une nouvelle forme dans le contexte de l’Église d’aujourd’hui. — O. Collard