L’A., dominicain, docteur en philosophie et en théologie (dogmatique), longtemps prof. de ces matières dans plusieurs centres de formation à Toulouse, doyen de la fac. de philosophie de l’Univ. Pontificale Saint Thomas d’Aquin à Rome depuis 2014 et successeur de son confrère Charles Morerod – actuellement évêque de Lausanne – comme secrétaire de la Commission Théologique Internationale depuis 2011, appartient, avec des hommes comme Mgr Morerod et son confrère Gilles Emery, aux meilleurs connaisseurs de l’œuvre de saint Thomas d’Aquin aujourd’hui. Le p. Bonino s’est acquis une réputation d’auteur de manuels sur des sujets qui dans le climat intellectuel contemporain font problème, à savoir une angélologie remarquable, Les anges et les démons (2007), une Brève histoire de la philosophie médiévale (2015) et un copieux traité philosophico-théologique de Deo uno, Dieu, « Celui qui est », suivant fidèlement la pensée de saint Thomas (2016).
Le livre que voici rassemble vingt-deux études sur l’œuvre du docteur angélique, dont trois ne sont pas parues ailleurs. Elles sont rangées en quatre parties thématiques : « noétique et révélation » (neuf études, p. 21-269), « anthropologie et éthique » (sept études, p. 271-437), « le prêtre, l’ange et le démon » (quatre études, p. 439-589) et « la providence » (deux études, p. 591-646).
Le recueil parle de sujets déjà fréquemment discutés dans la littérature contemporaine, comme l’âme séparée et les limbes, mais aussi de thèmes moins connus dans la philosophie et la théologie systématiques, comme la signification du cœur et du sang dans la pensée de saint Thomas. Le livre illustre la profondeur de la théologie médiévale, qui poursuivait jusqu’au bout toute question qui se posait à la pensée croyante. — R. Jahae o.m.i.