Ce VIIIe congrès oecuménique de Bose a porté sur les formes de la
sainteté russe. Le saint est l'homme des béatitudes, écrit
l'éditeur, et aujourd'hui en Russie celui surtout de la 8e
béatitude. La sainteté des martyrs est paradoxale, puisque semence
de chrétiens. En 2000, l'Église russe a canonisé 1154 saints,
martyrs ou confesseurs du XXe s. Le Métropolite Cyrille de Smolensk
se réjouit que, contrairement à l'Église russe émigrée et malgré la
ferveur populaire, on n'ait pas canonisé le Tsar Nicolas II, car sa
vie ne le méritait pas. E. Bianchi, Prieur de Bose, rappelle que,
selon Evlogis, «les saints sont citoyens de l'Église une et
universelle et abattent les murs de séparation entre chrétiens».
L'Église orthodoxe ne possède pas, comme l'Église catholique depuis
le XIIe s., un processus de canonisation. Chez les Russes, un saint
canonisé ou effectif est celui qui a une fête liturgique locale ou
universelle.
Les douze exposés présentés par des membres de l'Église russe ont
privilégié une étude près des sources.
Une table ronde clôtura le congrès et permit à une dizaine de
personnes de prendre la parole de façon constructive. Ces congrès
nous révèlent chaque fois un peu mieux les immenses ressources de
la chrétienté orthodoxe. - B. Clarot sj.