Il popolo di Dio. La struttura giuridica fondamentale tra uguaglianza e diversità

Giacomo Incitti
Morality and law - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Professeur de Droit canon à l'Université Urbanienne (Rome), consulteur pour la Congrégation du clergé, G. Incitti étudie ici la nouvelle structure de l'Église «peuple de Dieu» voulue par le concile. Il le fait de façon systématique et organique à partir du concile, de la législation qui en est issue et du Droit canon de 1983. Son manuel est destiné en premier lieu aux étudiants en Droit canon. Il est agréable de lire un spécialiste du droit qui ne reste pas prisonnier de son sujet et sait prendre de la hauteur à l'occasion. Il ne manque pas de souligner à diverses reprises les faiblesses et les incertitudes de certains textes en parcourant l'histoire de leur élaboration.
Tous les chrétiens sont égaux par leur baptême et différents par leurs missions. Tous les fidèles participent à un sacerdoce commun qui les rend, eux aussi, «prêtres, rois et prophètes». Incitti souligne la difficulté de sauvegarder l'égalité des fidèles et des prêtres. Plutôt que de définir la délicate notion de «laïc», le concile a préféré préciser l'étendue de sa mission qui est de participer à la mission de l'Église et à son apostolat auquel il «collabore», et non plus en «dépendance» de la hiérarchie. La condition des diacres permanents dépend en bonne partie des conférences épiscopales. La condition des femmes dans l'Église n'est pas suffisamment prise en compte, estime l'A.
Le droit des associations dans l'Église est devenu très souple et permet de nombreuses formules d'association. Les «prélatures personnelles» demeurent un point délicat et on en a beaucoup parlé à cause de l'Opus Dei qui a tenu à quitter son statut d' «Institut séculier» pour ne pas dépendre de la Congrégation des évêques, dit-on, et devenir une prélature personnelle rattachée directement au Pape. L'A. écrit que c'est la seule prélature personnelle connue.
Le livre ne parle pas de la disparition étonnante des «Conseils» (pastoraux, épiscopaux…) et de la collégialité épiscopale voulue par le concile pour un meilleur partage des pouvoirs et une participation de tous aux prises de position de l'Église aux différents niveaux de pouvoir. On a l'air d'y avoir renoncé. Il était évident qu'après 2000 ans de pouvoirs indépendants, il allait être difficile de mettre en place des formules de participation aux différents pouvoirs (on ne peut guère dire en effet que le «synode des évêques» soit une participation au pouvoir). Cette difficulté ne peut pas servir de prétexte pour les supprimer. Rappelons-nous que «tout pouvoir corrompt» et que Jésus a voulu l'autorité chrétienne comme un «service» et non pas une domination. - B. Clarot sj

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